Projet de loi de Finances: le coup de gueule de Benhamida
Le président de la FNBTP a levé le voile sur les problèmes que vivent les entreprises du secteur. Préférence nationale, règlements dans les délais, accords de Libre échange sud-sud, autant de chantiers réclamés par la fédération.
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Nabila Fathi
Le 31 octobre 2013 à 16h10
Modifié 31 octobre 2013 à 16h10Le président de la FNBTP a levé le voile sur les problèmes que vivent les entreprises du secteur. Préférence nationale, règlements dans les délais, accords de Libre échange sud-sud, autant de chantiers réclamés par la fédération.
«Certaines administrations et établissements publics reviennent à des comportements que l’on croyait révolus». Les propos sont de Bouchaib Benhamida, président de la FNBTP (fédération nationale du BTP). Il a profité de la présence du Mohammed Boussaid au conseil d’administration de la CGEM, tenu le samedi 28 octobre, pour dire tout ce qu’il a sur le cœur.
Retards de paiement, l’Etat doit réagir
«Certaines administrations et établissements publics ont trouvé la parade pour ne pas payer les intérêts moratoires: ils ne procèdent pas à la prise d’attachements ni aux réceptions lorsqu’elles n’ont pas de crédits de paiements. Les retards de paiement de certaines Académies Régionales de l’Education Nationale, comme celle de Meknès-Tafilalet ont mis sur les genoux des dizaines d’entreprises », accuse-t-il. L’appel à l’intervention du gouvernement est sans équivoque. D’autant plus qu’une promesse a été donnée dans ce sens par le chef du gouvernement.
La préférence nationale réclamée
Outre le règlement des problèmes de paiement, la FNBTP n’y va par quatre chemins pour réclamer, encore une fois, l’application de la préférence nationale, principe évoqué aussi bien dans la loi de cadrage que dans le projet de loi de finances 2014. «Ne serait-il plus adéquat d’envoyer un signal politique fort en organisant une campagne (consommer marocain) et l’imposer par voie réglementaire aux acheteurs publics? Et quand un produit ou un service n’est pas disponible au Maroc, il est de la responsabilité de l’acheteur public de susciter et d’encourager sa production en local».
A ce sujet, la FNBTP est en train de finaliser une étude portant notamment sur le développement de l’ingénierie et des entreprises BTP locales.
Vivement des ALE sud-sud!
«Les décideurs au niveau de l’administration, parlent de Libre Echange avec le Canada, le Chili… mais jamais avec des pays d’Afrique», s’interroge Benhamida. Il n’y va pas avec le dos de la cuiller pour remettre en question l’efficacité des entreprises étrangères, qui, «souvent se révèlent défaillantes et abandonnent les chantiers, retardent les projets et laissent des ardoises à leurs sous-traitants », dit-il.