Loi de finances 2014, les producteurs de sable sur le qui-vive
Les opérateurs de sable ont toujours du mal à digérer la hausse de la taxe fixée par la Loi de Finances 2013. Les débats sur le budget 2014 promettent d’être houleux sur cette question.
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Imane Azmi
Le 19 octobre 2013 à 10h22
Modifié 19 octobre 2013 à 10h22Les opérateurs de sable ont toujours du mal à digérer la hausse de la taxe fixée par la Loi de Finances 2013. Les débats sur le budget 2014 promettent d’être houleux sur cette question.
Encore un secteur qui attend beaucoup de la loi de Finances. Les opérateurs opérant dans l’extraction de sable s’insurgent encore contre l’augmentation de la taxe sur le sable, instaurée par la loi de Finances 2013.
En substance, elle est de 50 DH pour le mètre cube de sable des dunes, de même pour celui issu du dragage, des embouchures des fleuves et des rivières. Tandis que pour le sable qui provient des carrières de concassages, la taxe a été fixée à 20 DH.
«Aujourd’hui, nous sommes dans l’attente d’une révision de cette taxe dans la loi de Finances 2014. Si par cette approche, le gouvernement comptait améliorer le recouvrement et intégrer les opérateurs du secteur informel, il est difficile de croire que cet objectif ait été atteint », déclare à ce sujet Hassan Ayad, président de l’Association des producteurs de sable marin.
En effet, ce secteur d’activité comprend à hauteur de 75 % des opérateurs travaillant dans l’informel. «Cette taxe a découragé les plus volontaires d’entre eux à opérer dans la transparence», estime cet opérateur.
Il faut dire que les moyens de contrôle pour établir une traçabilité du sable commercialisé n’existent pratiquement pas. «Il en va de la sécurité des populations. Rares sont aujourd’hui, les entreprises exploitantes qui sont certifiées aux normes internationales en la matière», ajoute pour sa part, Hassan Ayad.
Alors, lorsque le ministère de l’Equipement lance des appels d’offres pour des autorisations de dragage de sable marin, les opérateurs ne manquent pas d’esquisser un petit sourire.
«C’est une première dans le sens où jamais un appel à manifestation d’intérêt n’avait été lancé. Depuis des années, nous vantons les mérites écologiques et qualitatifs du dragage de sable marin», rappelle M. Ayad. «Toutefois, cela donne également la possibilité à des opérateurs étrangers de soumissionner. Les plateformes de dragage de sable marin demandent de grands investissements en termes d’équipements matériel et humain. Les opérateurs locaux auront des difficultés à suivre», poursuit-il.
Pour rappel, l’appel d’offres porte sur quatre lots : les sites de Tahaddar entre Asilah et Tanger, Casablanca Nord entre Mohammedia et Casablanca, Casablanca Sud entre Dar Bouazza et Moulay Alam et enfin la zone de Cap Hdid au nord de l’Essaouira.