Etats-Unis: Obama veut la fin des crises politiques dévastatrices

Barack Obama a exhorté jeudi ses adversaires à cesser d’avoir recours à des crises préjudiciables selon lui aux Etats-Unis, appelant les élus du Congrès à s’accorder sur un budget à long terme et une réforme de l’immigration.  

Etats-Unis: Obama veut la fin des crises politiques dévastatrices

Le 18 octobre 2013 à 8h15

Modifié 18 octobre 2013 à 8h15

Barack Obama a exhorté jeudi ses adversaires à cesser d’avoir recours à des crises préjudiciables selon lui aux Etats-Unis, appelant les élus du Congrès à s’accorder sur un budget à long terme et une réforme de l’immigration.  

«Les dysfonctionnements politiques encouragent nos ennemis et affaiblissent nos amis», a déclaré le président américain lors d’une intervention solennelle et au ton sombre depuis la Maison Blanche, quelques heures après avoir promulgué une loi mettant fin à 16 jours de paralysie de l’Etat.

Le Congrès, sous la pression de l’échéance d’un éventuel défaut de paiement sans précédent de la première économie mondiale, a adopté in extremis mercredi soir un compromis budgétaire et un relèvement du plafond de la dette.

Toutefois, cette solution provisoire trouvée fait craindre de nouveaux affrontements entre les républicains et M. Obama, toujours en quête de succès législatifs pour son second mandat.

Jeudi, le président a enjoint ses adversaires d’abandonner «la stratégie de la corde raide» qui menace l’économie et ébranle la confiance des Américains dans leur gouvernement selon lui.

Plus spécifiquement, il a demandé aux élus républicains majoritaires à la Chambre des représentants de s’atteler à la réforme de l’immigration, déjà adoptée cet été au Sénat contrôlé par ses alliés démocrates. Il a aussi évoqué la nécessité de voter une loi sur l’agriculture, également bloquée.

Des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux ont repris le chemin du travail jeudi matin, après plus de deux semaines de congés forcés.

Bilan législatif squelettique

Mais cet épilogue n’est que provisoire: le plafond de la dette n’est relevé que jusqu’au 7 février 2014. La loi budgétaire court quant à elle jusqu’au 15 janvier, date à laquelle une nouvelle paralysie de l’Etat se profilera si aucun accord n’est scellé entre les troupes du président de la Chambre, John Boehner, et l’administration démocrate.

Une commission bicamérale doit élaborer d’ici au 13 décembre les contours d’un budget pour le reste de l’année 2014. Les chefs des commissions du budget, la sénatrice démocrate Patty Murray et le représentant républicain Paul Ryan, ont promis jeudi matin d’essayer de trouver un terrain d’entente.

«Notre mission dans les huit prochaines semaines sera de trouver ce sur quoi nous pourrons nous mettre d’accord, et nous allons examiner tout ce qui se présente à nous», a affirmé Mme Murray aux journalistes.

«Aucun gagnant»

Une telle «supercommission» n’avait pas réussi à se mettre d’accord en 2011, accouchant d’une cure d’austérité forcée, alors que l’économie peine toujours à prendre de l’élan cinq ans après la crise financière.

Les plus de deux semaines de paralysie des administrations n’ont rien arrangé: selon l’agence Standard and Poor’s, la crise coûtera 0,6 point de pourcentage à la croissance économique américaine au quatrième trimestre, l’équivalent de 24 milliards de dollars de richesse produite en moins.

«Soyons clairs. Il n’y a aucun gagnant ici. Ces dernières semaines ont infligé un tort complètement gratuit à notre économie», a commenté jeudi M. Obama. «Il n’y a probablement rien qui ait fait plus de tort à notre économie et à notre crédibilité dans le monde que le spectacle auquel nous avons assisté ces dernières semaines», a-t-il insisté, tout en assurant que les Etats-Unis «rebondiraient» après ce revers.

Près d’un an après sa réélection, le bilan législatif du second mandat de M. Obama reste squelettique, faute de coopération des républicains.

Ces derniers, qui ont subi mercredi une défaite politique après avoir réclamé pendant des semaines des concessions de l’exécutif pour voter un budget, restent hostiles à toute augmentation des impôts, que ce soit par une hausse des prélèvements pour les particuliers les plus aisés ou une suppression des niches fiscales.

Leur chef de file au Sénat, Mitch McConnell, a affirmé jeudi que ses collègues avaient retenu la leçon et a écarté l’idée d’aller jusqu’à l’affrontement pour s’en prendre la réforme de l’assurance-maladie promulguée par le président Obama, en tout cas tant que le Sénat et la Maison Blanche resteraient aux mains des démocrates.

«Je pense que nos nouveaux membres sont désormais pleinement au courant du fait qu’il s’agissait d’une stratégie perdante», a déclaré l’élu du Kentucky au journal The Hill.

(Avec AFP)

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