Nabil Ayouch, film choc et révélations
« My land », premier documentaire de Nabil Ayouch, a été projeté en avant première le 26 septembre au cinéma Rif. Tourné en 2010, il aborde le problème de l’occupation israélienne en Palestine sous un angle humain. Nous l’avons vu pour vous et rencontré son réalisateur.

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Hamza Mekouar
Le 27 septembre 2013 à 12h36
Modifié 27 septembre 2013 à 12h36« My land », premier documentaire de Nabil Ayouch, a été projeté en avant première le 26 septembre au cinéma Rif. Tourné en 2010, il aborde le problème de l’occupation israélienne en Palestine sous un angle humain. Nous l’avons vu pour vous et rencontré son réalisateur.
Né en 1969, d'une mère juive française d'origine tunisienne et d'un père musulman marocain (Noureddine Ayouch, patron de l’agence de communication Shem's), Nabil Ayouch a grandi en banlieue parisienne, avec deux identités difficiles à porter et le conflit israélo-palestinien en toile de fond des conversations familiales.
Le film commence par la voix off de Nabil Ayouch qui donne le ton : « Pour la communauté juive qui m’entourait, j’étais cet enfant un peu particulier, fruit d’un mariage pas accepté, jamais digéré ».
« Ce conflit ne m'a jamais quitté. Il a forgé ma conscience politique. Il a éveillé ma capacité de révolte. (...) J'ai longtemps boycotté Israël (...). Aujourd'hui, je reste convaincu que l'injustice que subit le peuple palestinien est immense. Mais entre-temps j'ai franchi le pas », poursuit-il, toujours en voix off, avant de s’effacer et de laisser place à des témoignages aussi poignants que désespérants.
Tourné en 2010, entre des camps de réfugiés palestiniens au Liban et Israël, « My Land » donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens chassés en 1948 sans jamais retourner sur leur terre, et qui vivent dans des camps au Liban depuis plus de 60 ans.
Et cette parole est entendue par de jeunes israéliens qui construisent leur pays, se sentent viscéralement attachés à cette terre, mais qui ignorent leur histoire.
Entre ces deux mémoires, il y a une réalité. Celle de deux peuples qui se battent pour la même terre. Il en ressort un documentaire qui place ce conflit sous un angle avant tout humain. Cette approche humaine, est bien plus qu’une collection de récits de vie de part et d’autre de la frontière israélienne.
Première incursion dans le documentaire, Nabil Ayouch dresse un état des lieux du rapport actuel des Palestiniens et des Israéliens à cette terre, et rend justice à la beauté des paysages et des vieux murs que se disputent les deux peuples depuis plus de soixante ans.
Vous l’aurez compris, nous sommes bien loin mièvreries à l’eau de rose de Whatever Lola Wants…
« Ce documentaire très personnel est le fruit d’un travail qui s’est étalé sur plusieurs années entre les voyages au Liban, en Palestine et à Israël. Ma volonté était de rencontrer une jeunesse qui ignore son histoire, à cause des médias et des manuels scolaires », nous confie Nabil Ayouch en marge de cette projection.
« Sur la question de la mémoire palestinienne, il y a comme une barrière », dit-il, en ajoutant que « La question palestinienne nous touche tous. En allant sur place, on sent la complexité de la situation. A présent, je suis capable d’écouter l’opinion israélienne ».
Quelles sont les solutions ?
« Le monde soutient aveuglement Israël. Cela va emmener Israël droit dans le mur. Je pense qu’il faut s’assoir et tracer des lignes, mais le gouvernement israélien refuse de discuter sur des bases justes et équitables. Aujourd’hui, plus important que la paix, c’est la fin de l’occupation», poursuit-il.
Faut-il boycotter Israël ? « Économiquement oui, mais pas sur le plan artistique. Il faut que les créations artistiques puissent circuler librement, les citoyens aussi ».
Sans résoudre le conflit, ce documentaire, réalisé à partir d’une démarche introspective, ne va paradoxalement pas plus loin que le constat, mais offre toutefois une belle écoute à tous les récits qui s'y croisent, et qui semblent condamnés à vivre séparément.
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Modifié 27 septembre 2013 à 12h36