Turquie: les auteurs du putsch de 1997 devant la justice

Le procès des auteurs présumés d’un coup de force militaire, le dernier de l’Histoire moderne de la Turquie, qui avait contraint en 1997 le premier gouvernement islamiste en Turquie à quitter le pouvoir, s’est ouvert lundi matin à Ankara.  

Turquie: les auteurs du putsch de 1997 devant la justice

Le 2 septembre 2013 à 9h37

Modifié 2 septembre 2013 à 9h37

Le procès des auteurs présumés d’un coup de force militaire, le dernier de l’Histoire moderne de la Turquie, qui avait contraint en 1997 le premier gouvernement islamiste en Turquie à quitter le pouvoir, s’est ouvert lundi matin à Ankara.  

Cent trois personnes, dont 37 en détention préventive, comparaissent dans cette procédure judiciaire, nouvel épisode de la lutte controversée engagée par le régime islamo-conservateur turc pour écarter les généraux de la sphère politique.

L’accusé n°1 de ce procès est le chef de l’armée turque de l’époque, l’ex-général Hakki Karadayi, 81 ans, qui ne comparaîtra pas en raison de sa mauvaise santé.

En revanche, son adjoint, l’ex-général Cevik Bir, incarcéré, est arrivé au tribunal.

De nombreux autres officiers à la retraite et des civils figurent parmi les accusés, qui risquent la prison à vie pour «renversement du gouvernement».

Les prévenus incarcérés sont aujourd’hui détenus à la prison de Sincan, dans la périphérie d’Ankara, où l’armée avait ordonné en février 1997 à une colonne de blindés de défiler dans les rues. La municipalité islamiste de la ville venait d’organiser une réunion publique sur «la libération de Jérusalem» en faisant l’éloge notamment du groupe islamiste palestinien Hamas.

Cette démonstration de force, assortie d’un ultimatum, avait suffi à pousser le gouvernement de coalition à la démission, sans effusion de sang et sans imposer un régime militaire.

L’armée turque, qui se considère comme la garante des principes de la République, à commencer par celui de la laïcité, a renversé trois gouvernements civils en 1960, 1971 et 1980.

Le gouvernement poussé à la démission en 1997 était dirigé par Necmettin Erbakan, décédé en 2011, le mentor politique de l’actuel Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Depuis l’arrivée au pouvoir de son Parti de la justice et du développement (AKP) en 2002, le gouvernement islamo-conservateur de M. Erdogan a réduit l’influence des militaires sur la vie politique.

Des dizaines d’officiers d’active et à la retraite sont actuellement en prison, condamnés ou inculpés dans plusieurs complots présumés dirigés contre le pouvoir.

(Par AFP)

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

Upline Capital Management: FCP “R-MIXT SELECTION” Rapport du commissaire aux comptes exercice du 1er Janvier 2023 au 31 Décembre 2023

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.