Algérie: un nouveau chef à la tête FLN avant la présidentielle

Le Front de libération nationale, parti historique algérien otage depuis des mois de la rivalité entre deux tendances se disputant son contrôle en vue de la présidentielle de 2014, a élu jeudi un nouveau secrétaire général, Ammar Saïdani.  

Algérie: un nouveau chef à la tête FLN avant la présidentielle

Le 29 août 2013 à 19h27

Modifié le 29 août 2013 à 19h27

Le Front de libération nationale, parti historique algérien otage depuis des mois de la rivalité entre deux tendances se disputant son contrôle en vue de la présidentielle de 2014, a élu jeudi un nouveau secrétaire général, Ammar Saïdani.  

Le Front de libération nationale, parti historique algérien otage depuis des mois de la rivalité entre deux tendances se disputant son contrôle en vue de la présidentielle de 2014, a élu jeudi un nouveau secrétaire général.

Ammar Saïdani, ancien président de l'Assemblée populaire nationale (la chambre basse du Parlement) et candidat unique, a été plébiscité à main levée par le Comité central du parti, sept mois après la destitution de son chef contesté Abdelaziz Belkhadem.

Le FLN, majoritaire à l'Assemblée nationale, est en proie à une crise ouverte au sein de sa direction depuis les élections législatives du mai 2012. Elle a pris de l'ampleur après l'éviction fin janvier de M. Belkhadem par le Comité central, qui n'avait pas réussi à désigner un successeur.

L'ex-dirigeant était notamment accusé de vouloir garder sa mainmise sur le parti en prévision de la présidentielle d'avril 2014.

Mais ce départ n'a pas réglé les problèmes, et ces derniers jours les adversaires de M. Saïdani, qui passe pour être soutenu par le patron du FLN, le président Abdelaziz Bouteflika, ont qualifié d'"illégale" la réunion du comité central, à laquelle ils n'ont pas pris part.

"Le conseil d'Etat a annulé l'autorisation accordée (...) pour la tenue de cette réunion d'où son caractère illégal", a déclaré lors d'une conférence de presse le chef de file des contestataires, l'ancien ministre Abderahmane Belayat, chargé depuis la destitution de M. Belkhadem d'assurer la gestion du FLN jusqu'à l'élection d'un nouveau secrétaire général.

Série de rebondissements

La réunion du Comité central, organisée dans un hôtel du centre d'Alger et protégée par un dispositif de sécurité, avait été précédée de toute une série de rebondissements. Elle avait dans un premier temps été autorisée par le ministère de l'Intérieur, mais les adversaires de M. Saïdani avaient introduit un recours en justice, et avaient obtenu mercredi après-midi l'annulation de cette session. Mais les partisans du nouveau secrétaire général ont finalement réussi, tard dans la soirée, à obtenir le feu vert des autorités, selon les journaux de jeudi.

Quelque 273 des 340 membres de ce comité étaient présents. Trois candidats au poste convoité étaient annoncés, mais deux d'entre eux - un autre membre du Comité central, Mustapha Maâzouzi, et un ancien membre du bureau politique du parti, Saïd Bouhadja - se sont finalement désistés.

Les travaux du comité central, qui doivent durer deux jours, ont lieu dans une atmosphère de déchirement interne, favorisé par l'absence du président Bouteflika, qui a passé trois mois en France pour être soigné d'un AVC. Rentré le 16 juillet, le chef de l'Etat reprend peu à peu ses forces, en continuant sa rééducation.

Les ennuis de santé de M. Bouteflika ont fragilisé l'hypothèse d'un quatrième mandat, voulu par ses partisans mais sur lequel le président ne s'est pas encore prononcé. Dans son discours de victoire, M. Saïdani, 63 ans, considéré comme un homme du sérail à la carrière exclusivement politique, a remercié ses partisans tout en qualifiant ses adversaires de "minoritaires". Mais il s'est engagé a "unifier les rangs du parti". Selon la presse, ses partisans entendent reprendre les commandes du parti, qui détient 221 sièges sur les 462 de l'Assemblée nationale.

En 2003, le FLN avait connu une crise similaire qui avait conduit à la démission de son secrétaire général Ali Benflis, après un bras de fer entre ses partisans et ceux du président Bouteflika. Les deux camps se disputaient déjà le contrôle du parti dans la perspective de la présidentielle de 2004.

(Par AFP)

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