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La France prête au bras de fer avec l'Algérie

(AFP)

Le 15 avril 2025

Paris est disposée à engager un bras de fer avec l'Algérie si elle ne revient pas sur sa décision d'expulser les douze fonctionnaires français, a martelé mardi 15 avril le chef de la diplomatie française, appelant Alger "à prendre ses dispositions" pour sortir de la crise.

es autorités algériennes ont déclaré dimanche persona non grata douze fonctionnaires français du ministère de l'Intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter l'Algérie, en réponse à l'arrestation en France, puis à sa mise en détention, d'un agent consulaire algérien.

"C'est une décision regrettable qui ne sera pas sans conséquences", a prévenu mardi Jean-Noël Barrot sur France 2, au lendemain de la publication d'un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.

"Si l'Algérie fait le choix de l'escalade, nous répondrons avec la plus grande fermeté", a-t-il ajouté, soulignant que la France n'aura "d'autre choix que de prendre des mesures similaires".

Alger a défendu lundi soir sa décision "souveraine", faisant porter au ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau "la responsabilité entière" de ce regain de tensions.

"Bruno Retailleau n'a rien à voir avec cette affaire judiciaire", a souligné mardi Jean-Noël Barrot, insistant sur l'indépendance de la justice française.

"La justice est indépendante. C'est une procédure judiciaire qui a été engagée depuis des mois et qui n'a rien à voir avec le dialogue (diplomatique) que nous avons réinitié" en mars avec les autorités algériennes, a-t-il poursuivi.

Trois hommes, dont un employé dans l'un des consulats d'Algérie en France, ont été mis en examen vendredi à Paris pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour, en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat) français.

Dans cette affaire qui concerne l'opposant au régime algérien Amir Boukhors, influenceur surnommé Amir DZ, ces hommes sont aussi poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils ont été placés en détention provisoire.

Maintenir le dialogue

Malgré la rhétorique musclée, le chef de la diplomatie a assuré qu'il souhaite maintenir le contact avec Alger et a appelé les autorités à revenir sur leur décision, qui doit être effective dans les heures à venir mardi.

"Ma responsabilité (...), c'est de maintenir le contact", a-t-il dit.

"Nous avons toujours dit que nous voulions revenir à des relations normales, que nous voulions sortir des tensions parce qu'elles ne sont ni dans l'intérêt de la France ni dans l'intérêt des Français. Mais c'est évidemment à l'Algérie aujourd'hui de prendre ses dispositions", a-t-il poursuivi.

Il a déploré la décision d'Alger "qui compromet le dialogue", amorcé tout récemment pour extirper les deux pays d'une crise d'une intensité rare qui les avait précipités au bord de la rupture diplomatique.

(Avec AFP)

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Le 15 avril 2025

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