Rapport sur l'origine du virus: l'accès aux données “n'était pas exhaustif”

Les Etats-Unis et treize pays alliés ont exprimé mardi 30 mars, leurs "préoccupations" dans une déclaration commune au sujet du rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l'origine du Covid-19, réclamant à la Chine de donner "pleinement accès" à ses données.

Rapport sur l'origine du virus: l'accès aux données “n'était pas exhaustif”

Le 31 mars 2021 à 8h35

Modifié le 25 mai 2023 à 16h56

Les Etats-Unis et treize pays alliés ont exprimé mardi 30 mars, leurs "préoccupations" dans une déclaration commune au sujet du rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l'origine du Covid-19, réclamant à la Chine de donner "pleinement accès" à ses données.

Le patron de l'OMS a réclamé de son côté une enquête sur l'hypothèse d'une fuite du virus d'un laboratoire en Chine pour expliquer l'origine de la pandémie, et critiqué le partage insuffisant des données par Pékin lors de la mission des experts internationaux cet hiver.

Les experts missionnés du 14 janvier au 9 février en Chine, où sont apparus les premiers cas de la maladie en décembre 2019, ont pourtant estimé que l'hypothèse d'une fuite d'un laboratoire était la moins probable.

"Cela demande d'enquêter plus avant, probablement avec de nouvelles missions avec des experts spécialisés que je suis prêt à déployer", a assuré le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors du briefing aux pays membres de l'organisation sur le rapport publié officiellement mardi 30 mars.

L'hypothèse d'une fuite d'un laboratoire a été défendue avec force par l'administration américaine sous la présidence de Donald Trump. La Chine a toujours nié cette possibilité.

Washington et treize pays alliés ont fait part de leurs "préoccupations partagées" au sujet du rapport de l'OMS.

"L'étude d'experts internationaux sur l'origine du virus Sars-CoV-2 a été retardée de manière significative et n'a pas eu accès de manière exhaustive aux données et échantillons originaux", affirme le gouvernement américain avec les autres pays, dont le Royaume-Uni, Israël, le Canada, le Japon, l'Australie, le Danemark, ou encore la Norvège.

"Il est crucial que des experts indépendants puissent avoir pleinement accès à toutes les données", ajoutent ces pays, parmi lesquels la République tchèque, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie et la Corée du sud.

Le patron de l'OMS a également évoqué les difficultés des experts à accéder "aux données brutes" en Chine. Une rare critique de la façon dont Pékin a géré cette enquête conjointe.

Le rapport de l'OMS est "un premier pas utile" mais des "investigations supplémentaires devront être poursuivies", a réagi de son côté l'Union européenne, estimant qu'il "faudra encore avoir accès à tous les lieux appropriés et toutes les données disponibles".

Traité international sur les pandémies

Les auteurs du rapport jugent la transmission du virus à l'être humain par un animal intermédiaire "probable à très probable", tandis que l'hypothèse d'un incident de laboratoire est au contraire qualifiée d'"extrêmement improbable".

L'étude privilégie la théorie de la transmission naturelle du virus d'un animal réservoir (probablement la chauve-souris) à l'humain, par l'intermédiaire d'un autre animal non encore identifié.

La transmission directe du virus via l'animal réservoir est toutefois jugée "possible à probable" par les experts, qui n'écartent pas l'hypothèse d'une transmission par de la viande surgelée, piste privilégiée par Pékin, jugeant ce scénario "possible".

Afin de se préparer aux inévitables crises sanitaires à venir, Tedros Adhanom Ghebreyesus et le président du Conseil européen Charles Michel ont appelé mardi à élaborer un "traité international sur les pandémies".

"Aucun gouvernement ni aucun organisme multilatéral ne peut, seul, faire face à cette menace", soulignent les dirigeants d'une vingtaine de pays dans une tribune publiée mardi dans de nombreux quotidiens internationaux.

Parmi les signataires figurent le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique Boris Johnson, ou encore les présidents sud-coréen Moon Jae-in, sud-africain Cyril Ramaphosa, indonésien Joko Widodo et chilien Sebastian Piñera.

(AFP)

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