Tourisme : Nadia Fettah élabore son plan de travail 2020-2021

Après avoir rencontré les professionnels du tourisme et les acteurs publics régionaux, Nadia Fettah réunira samedi 1er février tous les acteurs du secteur public pour établir une feuille de route commune. Avant ce rendez-vous, Médias24 a recueilli auprès d'une source fiable des détails sur sa méthodologie de travail et ses objectifs professionnels. Selon nos informations, sa volonté est d’engranger des succès en 2020 pour obtenir davantage de crédits lors de l’examen de la prochaine loi de Finances qui permettront de financer le développement d'un secteur aux potentialités encore largement sous-exploitées.

Tourisme : Nadia Fettah élabore son plan de travail 2020-2021

Le 30 janvier 2020 à 17h49

Modifié 11 avril 2021 à 2h44

Après avoir rencontré les professionnels du tourisme et les acteurs publics régionaux, Nadia Fettah réunira samedi 1er février tous les acteurs du secteur public pour établir une feuille de route commune. Avant ce rendez-vous, Médias24 a recueilli auprès d'une source fiable des détails sur sa méthodologie de travail et ses objectifs professionnels. Selon nos informations, sa volonté est d’engranger des succès en 2020 pour obtenir davantage de crédits lors de l’examen de la prochaine loi de Finances qui permettront de financer le développement d'un secteur aux potentialités encore largement sous-exploitées.

En règle générale, un ministre fraîchement nommé a besoin de 6 mois à un an d’initiation avant de pouvoir maîtriser tous les dossiers de son département. C’est sans doute la raison pour laquelle Nadia Fettah, dont le mandat s’achèvera fin 2021, a initié dès le lendemain de sa désignation, un marathon express de rencontres avec l’ensemble des acteurs du secteur touristique.

Selon nos informations, obtenues auprès d’une source très proche de la ministre, cela lui a permis de gagner du temps et d’arriver rapidement en phase de bouclage d’un état des lieux nécessaire avant de passer à l’action.

Un tour d’horizon général avant l’action

Depuis octobre dernier, la ministre s’est donc beaucoup investie pour rencontrer toutes les parties prenantes en commençant par celles du secteur privé (Confédération nationale du tourisme).

L’objectif étant de les écouter et surtout de recueillir leurs doléances formalisées dans le cadre d’une feuille de route qui avait été élaborée en 2018.

Elle leur a expliqué que leur feuille de route ne pouvait pas être celle de son ministère mais que les décideurs publics et privés pourraient s’accorder sur un certain nombre de points.

Ce tour d’horizon de la profession s’est poursuivi avec une série de rencontres avec les représentants des acteurs locaux à savoir les élus, les présidents de région et enfin les Walis pour comprendre les enjeux et la place du tourisme dans les politiques locales.

Une étape nécessaire sachant que le traitement du secteur diffère d’une région à l’autre et que les priorités ne sont pas les mêmes en fonction de la localisation géographique de chaque destination...

Pas de nouvelle étude d’envergure dans l'immédiat

En parallèle à cette phase de découverte in situ, il a fallu procéder à un tri dans les nombreuses études stratégiques, commandées précédemment par le ministère, afin d’extraire tous les constats et les recommandations faisant l’objet d’un consensus.

Si aucune nouvelle étude d’envergure n’est prévue, pour le moment, dans le carnet de commandes du ministère, ce dernier va tout de même lancer, via l’ONMT et de manière récurrente, des études permettant de comprendre l’évolution des chaque marché émetteur (étrangers mais aussi intérieur).

Ainsi, l’analyse, durant quelques semaines, des 15 principaux marchés émetteurs (traditionnels et émergents) permettra de faire des choix rapidement pour s’adapter et donc d’être réactif.

Hormis les rencontres avec les parties prenantes et le lancement d’études sectorielles ponctuelles, la priorité actuelle est de faire revenir la confiance des opérateurs privés avec le secteur public

Regagner la confiance du secteur privé

Il est vrai que si le secteur a réalisé des scores honorables, en termes d’arrivées et de recettes, la profession ne s’est pas vraiment sentie soutenue par l’Etat durant les 3 dernières années.

Souhaitant rompre avec l’image d’un secteur qui naviguait "en pilotage automatique", le ministère a l’ambition de se recentrer sur ses missions régaliennes de gouvernance et de pilotage.

Pour faire table rase du déficit de confiance, la nouvelle consigne est de ne plus s’éparpiller dans des missions qui ne lui appartiennent pas (co-investir, chercher du foncier aux opérateurs privés …).

Ce recadrage sera suivi d’un accompagnement ministériel, à terme, des petits entrepreneurs locaux puis d’une recherche à l’international d’investisseurs touristiques importants.

Lever de nouveaux investissements à partir d’octobre prochain

Ce n’est en effet qu’après avoir satisfait aux impératifs précédents que la ministre pourra s’attaquer, au dernier trimestre 2020, à la problématique des investissements locaux et internationaux.

Bien que les moyens financiers soient un levier essentiel pour booster le secteur, le traitement de cette question prendra un peu de temps avant de montrer la voie aux petites entreprises touristiques en leur désignant les opportunités à saisir dans la chaîne de valeur (animation, restauration, transport…).

Concernant les gros investissements, le ministère compte également lancer plus tard un démarchage financier à l’international. Une mission que cette experte en finances, reconnue à l’international, ne devrait avoir aucun mal à remplir.

Un plan de travail en 3 axes

Selon notre interlocuteur, il n’y aura pas de feuille de route ministérielle pour se projeter dans 5 ou 10 ans mais plutôt un plan de travail qui sera élaboré dans quelques mois avec les professionnels et les parties prenantes avec des focus sur quelques thématiques précises.

Ce plan de travail que Médias24 dévoilera en détails dans un prochain article se déclinera en 3 axes pour repartir sur une dynamique positive et in fine obtenir des chiffres en croissance:

  • Renforcer et mettre en avant des champions nationaux (Marrakech …)
  • Redonner vie à des acquis avec des rénovations (Agadir…)
  • Créer de nouveaux modèles (Saïdia …)

Centrée sur l’amélioration des produits pour séduire davantage de touristes étrangers et nationaux, cette phase est un préalable pour obtenir à terme plus de moyens du ministère des Finances.

Obligation de succès pour obtenir plus de crédits en 2021

Conditionnée à un succès, en termes d’augmentation d’arrivées, de recettes en devises, d’emplois et de durée de séjour, elle vise à convaincre l’argentier du Royaume de débloquer davantage de fonds au ministère lors de la discussion de la prochaine loi de Finances dans une démarche win-win.

Sachant que le mandat de la ministre sera court (2019-2021), son objectif est donc de clarifier la mission de son ministère et d’engranger des succès irréfutables avec le secteur privé pour que son successeur ne soit pas tenté de tout balayer comme ça a souvent été le cas dans le passé …

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