Le pouvoir éliminatoire donné à la task force est "contestable et contesté par nous-même, l’Afrique, et en partie aussi par l’Europe. Par moi, personnellement, en tête, avec les membres du conseil africain. Parce que nous estimons que la réforme introduite [en 2016] au niveau de la Fédération internationale de football donne la responsabilité et le pouvoir au Congrès de désigner le(s) pays hôte(s) de la Coupe du monde. Nous estimons donc que le Conseil doit être comme une boîte aux lettres qui transmet les dossiers de candidature au Congrès. C’est au congrès de voter en son âme et conscience pour le pays qui réussira à le convaincre en vue de l’organisation".

Ahmad Ahmad enfonce le clou: "On n’organise pas uniquement pour des raisons financières un grand événement comme la Coupe du monde. Il y a aussi d’autres intérêts qui doivent entrer en jeu". La task force est "un retour en arrière". Le seul rôle qu'elle devrait avoir consiste) à "analyser les dossiers de candidature, collecter les informations pour qu’on puisse les envoyer".

Il rappelle qu'une instance créée par le conseil de la FIFA a désormais "tous les pouvoirs", celui d'éliminer un candidat et ce, sans appel. Il estime que c'est du "jamais vu".

Ahmad Ahmad donne raison au Maroc lorsqu'il conteste le changement du système de notation en cours de route: "Lorsque les règles du jeu ne sont pas claires dès le départ et qu’il y a eu une modification en cours de route, ça laisse de la suspicion".

C'est un retour en arrière: "Là, on n’est plus dans la gestion du football moderne. Peut-être qu’on avait des choses comme ça durant les années 1930 et les années 1940. Mais plus de nos jours…"

La task force arrivera au Maroc dans une semaine pour un séjour de trois jours au cours duquel ses membres visiteront notamment Casa, Marrakech et Agadir.

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