La lettre qui accompagne le dossier du trio résume tout. Le dossier est centré sur les Etats-Unis et, après les Etats-Unis, sur la puissance nord-américaine et l’infrastructure déjà prête. Pour résumer, “nous sommes déjà prêts“.

Deux phrases de cette lettre (fac-similé), susciteront l’intérêt: une ironie et une condescendance à peine masquées à l’égard du compétiteur marocain.

Cette condescendance est d’ailleurs visible dans des articles de la presse des trois pays où l’on parle volontiers de “petit pays“ et de faiblesse des moyens.

“Expérience, infrastructure, ressources“

La lettre signée par les trois co-présidents de la candidature dite “united2026“, est adressée au président de la FIFA et aux membres du comité exécutif. Les trois signataires écrivent notamment ceci:

-"Sur quelle candidature peut-on compter pour offrir l'expérience, l'infrastructure et les ressources que la Coupe du monde de la FIFA 2026 exigera?
-"Comme nous en avons discuté la semaine dernière, nous croyons que nos trois pays présentent la seule offre qui peut fournir la certitude nécessaire.
-"La première édition à 48 équipes participantes sera une entreprise sans précédent. Ce ne sera pas le moment de prendre des risques ou de s'inquiéter si les stades, les centres de formation et les hôtels seront prêts".

En d'autres termes, nous sommes d'ores et déjà prêts. Si vous optez pour le Maroc, ce sera l'incertitude et vous prendrez un risque, vous resterez inquiets jusqu'à la fin.

Le Bid Book du trio cite une étude du Boston Consulting Group commandée spécialement pour cette candidature. Selon cett eétude, l'impact économique ressort comme suit:

-les activités économiques générées directement à court terme, sont évaluées à 5 milliards $ dans les trois pays, dont 3 à 4 milliards de bénéfice net approximatif, après déduction des coûts. Chaque ville hôte gagnerait de même 90 à 480 millions $ de bénéfice net. 40.000 emplois seraient créés permettant de distribuer plus d'un milliard de dollars de salaires.

Les distances: un argument en faveur du Maroc

...et la sécurité aussi

Le Maroc est certainement un petit pays comparé au trio. Mais une coupe du monde n'est pas une question de puissance seulement.

Et le Bid Book marocain est plus élégant que celui de ses trois concurrents. Il insiste sur la sécurité du pays mais ne fait aucune allusion à l'insécurité de ses adversaiures du jour. Nous, en tant que journal marocain, nous pouvons au moins rappeler ce témoignage de Donald Trump selon lequel le Mexique est le pays le plus dangereux de la panète, au point de construire un mur à la frontière.