Entre un manque d’infrastructures (sportives, hospitalières …) par rapport à son concurrent et un bonus télévisé de 302 millions de dollars pour la FIFA en cas de victoire de la candidature conjointe nord et sud-américaine, le Maroc n’est pas le grand favori du vote qui aura lieu le 13 juin prochain.

Malgré sa bonne volonté et sa promesse d’être prêt pour 2026, sa 5ème candidature continue d’être moquée dans certains journaux américains qui ne manquent pas de souligner ses lacunes structurelles et faire des comparaisons avec les infrastructures existantes chez le candidat américain.

Un article publié ce mercredi 28 février sur le site du réseau télévisé américain ESPN (Entertainment Sport Programming Network Incorporated) mettra sûrement du baume au cœur des pessimistes au Maroc.

Selon cet énorme réseau qui inonde le monde entier de ses chaînes sportives, la victoire du concurrent américain n’est pas aussi acquise que prévu car ses sources lui assurent que le vote des fédérations continentales sera majoritairement en faveur du Maroc.

"Depuis le début, tout le monde pensait que l'offre conjointe États-Unis-Canada-Mexique battra très facilement celle du Maroc mais selon de multiples sources internes de la FIFA, plusieurs événements récents liés au football ou pas, ont rendu l'issue du vote à venir beaucoup plus obscure.

"Le soutien électoral pour la candidature américaine est beaucoup plus divisé que la plupart ne le prédisaient, car au final, certains estiment que le système de vote qui n’est plus secret permettra au Maroc non seulement de menacer son concurrent, mais bel et bien de le battre", prédit ESPN.

Trois mois avant le vote décisif qui aura lieu le 13 juin prochain, la chaîne révèle qu’un officiel en contact régulier avec toutes les confédérations continentales estime que le Maroc a le soutien d'une grande partie de l'Asie et de l'Amérique du Sud, ainsi que de son continent africain, ce qui lui permettrait d'obtenir les 104 voix nécessaires voire même beaucoup plus. 

Précisons en effet que sur les 211 fédérations autorisées à voter, celle des quatre pays candidats ne peuvent pas le faire et que la fédération guatémaltèque est actuellement suspendue.

Si d’après ESPN, les Amériques, l'Océanie, la majeure partie de l'Europe et une partie de l'Asie soutiendront la candidature de l’offre américaine, d'autres officiels affirment que sa marge bénéficiaire sera bien plus serrée que prévu.

Ainsi, même Sunil Gulati, ancien président de US Soccer qui dirige la candidature nord-américaine a déclaré récemment qu'il serait stupide de la part de quiconque d’être assuré de gagner.

Le site poursuit que la supériorité des États-Unis dans le domaine technique des infrastructures des stades et des villes est incontestable sachant que 2026 sera le premier mondial avec un champ élargi à 48 équipes mais émet de larges doutes sur la collaboration de la planète à l’égard des Etats-Unis.

"L'offre nord-américaine va devoir faire face à un sentiment anti-américain qui provient en grande partie des mesures prises par l'administration du président Trump comme l’interdiction de voyager affectant principalement les pays arabes, des commentaires publics qui perpétuent les stéréotypes et l'utilisation d’insultes pour décrire les pays les plus pauvres", ont indiqué plusieurs sources à ESPN qui n'exclut donc pas un retournement de situation pour le challenger marocain.