Vendredi 2 février dernier, lors de la 40e assemblée générale de la CAF (Confédération africaine de football) qui s'est tenue à Casablanca, Infantino avait dissuadé la Confédération d'apporter publiquement son soutien à la candidature du Maroc, pour l'organisation de la Coupe du Monde 2026.

Le président de la Fifa avait évoqué le principe de la neutralité et du respect. "Je vous demande de tout faire pour que la procédure soit la plus saine... il y va de notre crédibilité", avait-il lancé à l'ouverture des débats.

En effet, dans une circulaire, analysée par The New York Times, la Fifa appelle les 211 représentants des fédérations membres, dont la CAF, qui voteront le 13 juin pour le Maroc ou pour le trio USA-Mexique-Canada, à "s'abstenir de faire des déclarations écrites ou orales à propos des candidats" et de ne pas "donner leur impression personnelle sur les mérites de l'un ou de l'autre".

Le président avait également interdit la présentation du dossier marocain devant les responsables africains.

Pour M. Infantino, ces directives visent à tourner la page d’un passé où "malheureusement, en ce qui concerne les organisations de mondiaux… il y a eu des questions sur les procédures".

A peine deux semaines plus tard, la candidature "United 2026" (USA-Canada-Mexique) a été présentée devant la Cosafa (Conseil des associations de football en Afrique Australe, sous l'égide de la CAF). Face à la polémique, le président de la Fifa s'explique.

En marge du sommet exécutif de la Fifa qui se déroule à Nouakchott, en Mauritanie, Infantino déclare dimanche 18 février à une dizaine de journaux africains qu'"il ne faut pas tomber dans des théories de conspiration".

"Pour cette Coupe du monde 2026, on a décidé d’établir un règlement strict et très clair. Les candidats n’ont pas le droit de présenter leur candidature aux événements des confédérations, à moins qu’ils en fassent une demande spécifique à la Fifa en détaillant toute leur présentation".

"Ceci n’a pas été fait lors du congrès de Casablanca et c’est pour cette raison que la présentation n’a pas eu lieu".

"Pour ce qui s’est passé à la Cosafa, une demande a été faite. Il y a des règles et il faut s’y tenir," a-t-il affirmé.

"La Cosafa nous a assuré qu’ils vont donner la possibilité au Maroc de présenter sa candidature afin que tous les candidats soient traités de la même façon", a ajouté l’Italo-Suisse.