Donald Trump utilise des images de Marocains pour parler des Mexicains
Heureusement pour Donald Trump que le ridicule ne tue pas et que le populisme semble avoir encore de l’avenir, du moins aux Etats-Unis.
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Mohamed Bennani
Le 5 janvier 2016 à 12h40
Modifié le 5 janvier 2016 à 12h40Heureusement pour Donald Trump que le ridicule ne tue pas et que le populisme semble avoir encore de l’avenir, du moins aux Etats-Unis.
Le candidat aux primaires des républicains a encore fait des siennes et a rajouté de la malhonnêteté dans son racisme décomplexé avec une vidéo scandaleuse, qui confond Marocains et Mexicains, afin d’argumenter sa doctrine.
Fort en punchlines de toutes sortes, Donald Trump, le milliardaire candidat aux primaires républicaines, vient de livrer sa première publicité télévisée, dans laquelle les limites du ridicule, de la malhonnêteté intellectuelle et du populisme sont encore repoussées. Le quasi-septuagénaire veut dresser un mur entre le Mexique et les Etats-Unis, aux frais des Mexicains, bien entendu, afin d’endiguer leur immigration.
Pour étayer sa thèse, il a utilisé une vidéo de mai 2014 montrant des migrants marocains traversant la frontière pour rejoindre Mélilia. Contrairement aux apparences, cette confusion est intentionnelle, d’après le directeur de campagne, Corey Lewandowski, mais demeure malhonnête, puisque la triple frontière de l’enclave espagnole concerne les migrants subsahariens et non marocains, ce qui casse l’excuse de la proximité.
Plus que jamais en course pour les présidentielles de 2016, Trump caracole toujours en tête des sondages, affirmant avoir dépensé moins que ses concurrents et se permettant de donner une énième leçon, d’efficacité cette fois, au passage.
Celui qui ne cesse de marteler qu’il finance lui-même sa destinée politique, compte bien investir au moins 2 millions de dollars par semaine pour les spots TV.
8 ans après, beaucoup d’Américains n’ont pas su, manifestement, tirer les leçons des conséquences du choix de George Bush, ce dernier apparaissant désormais bien plus mesuré et loyal que leur actuel favori.
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Le 5 janvier 2016 à 12h40
Modifié 5 janvier 2016 à 12h40