Israël accélère les plans pour 1.000 logements à Jérusalem-Est

L'annonce porte sur un millier d'habitations dans deux colonies juives de la ville. On ignore encore s'il s'agit d'un nouveau projet ou de la relance d'un programme existant.  

Israël accélère les plans pour 1.000 logements à Jérusalem-Est

Le 27 octobre 2014 à 8h00

Modifié le 27 octobre 2014 à 8h00

L'annonce porte sur un millier d'habitations dans deux colonies juives de la ville. On ignore encore s'il s'agit d'un nouveau projet ou de la relance d'un programme existant.  

Israël a annoncé lundi accélérer les plans pour la construction de 1.000 logements à Jérusalem-est, au risque d’aggraver encore les vives tensions auxquelles la partie annexée et occupée de la ville est en proie depuis plusieurs jours. Cette annonce survient dans un climat de violences qui font redouter un embrasement généralisé et dont la poursuite de la colonisation dans la partie palestinienne de Jérusalem est citée comme l’un des facteurs majeurs.

Les affrontements se sont poursuivis dans la nuit de dimanche à lundi au moment où les Palestiniens enterraient, sous haute surveillance, Abdelrahmane Shalodi, accusé par Israël d’avoir tué un bébé de trois mois et une femme dans un attentat «terroriste» mercredi. Depuis que ce Palestinien de Jérusalem-Est a jeté sa voiture contre un arrêt de tramway, les heurts déjà permanents des derniers mois se sont encore intensifiés. Des milliers de policiers et de gardes-frontières ont été appelés en renforts pour quadriller les quartiers palestiniens. Le Croissant-Rouge palestinien a recensé plus d’une vingtaine de blessés dans la nuit. La police israélienne a fait état de huit arrestations.

Jérusalem brûle

L’épicentre de ces heurts a été une fois de plus le quartier populaire de Silwan, au pied de la Vieille ville et de l’esplanade des Mosquées. 500 colons israéliens vivent au milieu de 45 000 Palestiniens dans ce quartier d’où était originaire Abdelrahmane Shalodi. Après les avoir longtemps refusées, la famille Shalodi a fini par accepter les strictes conditions imposées par les autorités israéliennes, inquiètes de débordements, pour qu’elle récupère le corps et l’enterre.

La dépouille a été inhumée vers minuit en présence de 50 personnes autorisées, tandis que des centaines de jeunes étaient cantonnés par la police aux abords du cimetière de la Porte des lions, sur le mont des Oliviers, a rapporté un militant associatif à Silwan. Dans ce contexte de tensions exacerbées, l’organisation israélienne anti-colonisation «La Paix maintenant» a estimé que l’annonce gouvernementale de lundi était particulièrement malvenue. «Il n’y a jamais de bon moment pour faire des choses pareilles, mais celui-ci l’est encore moins que les autres, alors que Jérusalem est en train de brûler», a dit à l’AFP Lior Amihai, l’un de ses porte-parole.

Le gouvernement a décidé de faire avancer la planification pour la construction de plus de 1 000 unités d’habitation : environ 400 à Har Homa et 600 à Ramat Shlomo, deux colonies juives de Jérusalem-Est. Une telle annonce peut signifier soit que les autorités se disposent à lancer les appels d’offres pour la construction effective de projets existants, soit qu’elles font avancer la procédure, a expliqué Lior Amihai.

« Ségrégation raciale »

Elle ne devait pas manquer de susciter la réprobation de la communauté internationale, encore exprimée ces dernières semaines par l’ONU, les Etats-Unis ou l’Union européenne devant de semblables décisions. Ces derniers considèrent la poursuite de la colonisation comme un obstacle majeur aux efforts pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Et la communauté internationale juge illégale l’annexion et l’occupation de Jérusalem-est.

La colonie ultra-orthodoxe de Ramat Shlomo avait déjà été à l’origine d’un tollé au sein de l’administration Obama quand Israël avait choisi une visite du vice-président Joe Biden dans la région pour donner son feu vert à la construction. De telles annonces assombrissent encore davantage les perspectives de reprise des efforts de paix.

Le gouvernement israélien a pris dimanche une décision dénoncée par les défenseurs des droits de l’Homme comme encourageant la «ségrégation raciale». Désormais, les travailleurs palestiniens en Israël ne pourront plus emprunter les même bus que les colons pour rentrer en Cisjordanie, a décidé le ministère de la Défense. Dans ce contexte, la presse israélienne faisait largement état lundi de l’accord que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait donné à une série de chantiers en Cisjordanie et à la délivrance de 2 000 permis de construire.

Le Premier ministre mettrait ainsi fin au «gel silencieux» de tels projets et donnerait des gages aux pro-colonisation au sein de sa coalition gouvernementale malmenée. L’information n’a été ni confirmée, ni démentie. Si elle était corroborée, l’impact risquerait d’être considérable.

(Avec AFP) 

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.

1er séminaire de dialogue sur les élections et la démocratie en Afrique - Séance d'ouverture