Corée du Nord: l'oncle de Kim Jong-Un exécuté, Séoul et Washington inquiets
La Corée du Nord a annoncé vendredi l'exécution de l'oncle du dirigeant Kim Jong-Un, qualifiant de « traître » ce personnage très influent jusqu'à peu, alors que Séoul et Washington s'inquiètent de cette purge soudaine dans ce pays à parti unique.
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admin
Le 13 décembre 2013 à 11h14
Modifié 13 décembre 2013 à 11h14La Corée du Nord a annoncé vendredi l'exécution de l'oncle du dirigeant Kim Jong-Un, qualifiant de « traître » ce personnage très influent jusqu'à peu, alors que Séoul et Washington s'inquiètent de cette purge soudaine dans ce pays à parti unique.
Jang Song-Thaek, 67 ans, était considéré comme le numéro deux du régime et mentor de son neveu depuis que ce dernier a succédé à son père Kim Jong-Il à la tête du pays, fin 2011. Arrêté soudainement la semaine dernière, en pleine réunion politique, le haut dirigeant a été jugé jeudi par un tribunal militaire spécial, qui l'a condamné à mort, a indiqué vendredi l'agence officielle KCNA. La peine a été exécutée dans la foulée. « L'accusé est un traître à la nation qui a perpétré des actes factieux contre le parti, et contre-révolutionnaires, afin de renverser la direction de notre parti et de l'Etat et du système socialiste », a rapporté KCNA.
Pendant son procès, Jang a reconnu qu'il avait tenté de fomenter un coup d'Etat en mobilisant ses complices à l'armée, selon l'agence, qui publie une photo de l'accusé, courbé et menotté, entre deux gardes. « J'ai essayé d'attiser les plaintes du peuple et de l'armée contre l'échec du régime actuel à gérer la situation économique et les moyens de subsistance de la population, aussi affreux soient-ils », selon les propos de Jang rapportés par l'agence nord-coréenne, qui du même coup semble reconnaître les graves difficultés économiques du pays. Le régime accuse notamment Jang Song-Thaek d'avoir trahi Kim Jong-Un et le père de ce dernier, Kim Jong-Il, qui avait dirigé le pays de 1994 jusqu'à sa mort en 2011. Le jeune Kim Jong-Un - une trentaine d'années - lui avait pourtant accordé « toute sa confiance », a déploré KCNA. « Il a révélé sa véritable image de traitre de tous les temps ». L'homme aurait aussi commis plusieurs affronts selon KCNA: des applaudissements insuffisamment vigoureux lors de réunions politiques et le blocage d'une mosaïque pourtant créée en l'honneur du dirigeant dans une usine.
Pyongyang avait confirmé lundi la mise à l'écart de ce dignitaire. Les services de renseignements sud-coréens avaient aussi évoqué, quelques jours plus tôt, l'exécution de deux de ses proches. Washington a indiqué ne pas pouvoir confirmer l'exécution de Jang « de manière indépendante ». « Mais nous n'avons aucune raison de douter de l'information de KCNA », a déclaré la porte-parole adjointe du Département d'Etat, Marie Harf. « Si c'est confirmé, nous avons un autre exemple de la brutalité extrême de ce régime. Nous suivons de près les développements en Corée du Nord et consultons nos alliés et partenaires dans la région ».
(Avec AFP)
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