Normes antipollution : ce que va changer le passage à l'Euro 6b
Adoptée par le Maroc depuis le 1er janvier 2023, la norme antipollution Euro 6b contribuera à contenir les émissions polluantes. Plus contraignante pour les moteurs Diesel, elle devrait également influencer la physionomie du marché automobile.
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Hicham Smyej
Le 13 janvier 2023 à 15h52
Modifié 13 janvier 2023 à 19h24Adoptée par le Maroc depuis le 1er janvier 2023, la norme antipollution Euro 6b contribuera à contenir les émissions polluantes. Plus contraignante pour les moteurs Diesel, elle devrait également influencer la physionomie du marché automobile.
Comme prévu par l’arrêté du ministère du Transport et de la logistique daté du 5 août 2021, le Maroc a adopté le 1er janvier 2023 la norme antipollution Euro 6b. Celle-ci prend directement le relais de la norme Euro 4… sans passer par le palier intermédiaire qu’est l’Euro 5.
Concrètement, l’homologation de tout véhicule neuf destiné à une commercialisation sur notre marché est désormais conditionnée à la conformité de son moteur à ladite norme antipollution. Un délai de douze mois est accordé aux opérateurs pour épurer leurs stocks de véhicules non conformes et homologués précédemment, mais à partir du 1er janvier 2024, il sera tout simplement impossible d’immatriculer un modèle ne répondant pas à la norme Euro 6b.
Une dérogation pour les transporteurs
Toutefois, la nouvelle disposition ne s’applique qu’aux véhicules légers, à savoir les voitures particulières et les véhicules utilitaires légers. Les autres types de véhicules, notamment les bus et les poids lourds, bénéficient d’un délai de grâce de deux ans avant d’être soumis à la même obligation. Cette dérogation a été décidée par le gouvernement à la demande des professionnels du transport routier.
Déjà éprouvés par la crise du Covid et l'augmentation du prix du carburant, ces derniers ont brandi comme argument les risques qu’une hausse supplémentaire du prix d’achat des véhicules représenterait pour leur activité. Et pour cause, au regard des nouveautés qu’elle introduit sur le plan technique, l’adoption de la norme Euro 6b s’accompagnera inévitablement d’un renchérissement des véhicules.
Une norme synonyme de surcoût
Instaurée au sein de l’Union européenne en septembre 2014 et restée en vigueur jusqu’à la fin 2018, la norme Euro 6b impose des seuils d’émissions plus sévères que les précédents, visant essentiellement quatre types de polluants : le monoxyde de carbone (CO), les hydrocarbures imbrûlés (HC), l’oxyde d’azote (NOx) et les particules fines (PM).
Et pour se conformer à de tels niveaux d’émissions, un moteur thermique estampillé "Euro 4" doit s’équiper d’un système antipollution plus performant, et par ricochet plus coûteux.
On s’en doute, le coût additionnel sera répercuté sur le prix de vente des véhicules concernés, avec des hausses qui varieraient de 5% à 15% selon les estimations de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).
Dans certains cas, l’entrée en vigueur de la nouvelle norme sonnerait purement et simplement le glas de motorisations existantes, qui céderaient la place à des mécaniques dépolluées plus modernes et au coût supérieur.
Sale temps pour le Diesel
Avec le passage à l’Euro 6b, ce sont surtout les moteurs "à mazout" qui se retrouvent dans l’œil du cyclone. Car pour obtenir le nouveau sésame, un Diesel Euro 4 doit consentir un effort de dépollution aussi exigeant qu’onéreux : ses rejets de particules doivent être divisés par 6 (pour passer de la limite de 25 mg/km à 4,5 mg/km) et ses émissions de gaz d’oxyde d’azote doivent être réduites de 70% (avec un plafond de 80 mg/km au lieu de 250 mg/km).
En comparaison, les moteurs essence sont relativement épargnés, n’étant essentiellement touchés que par une baisse des rejets de particules fines.
Résultat : l’inflation des tarifs affectera davantage les Diesel, influençant d’autant plus la physionomie de l’offre sur notre marché automobile. Les chiffres de l’année 2022 montraient déjà une érosion de la part du Diesel dans les ventes de véhicules neufs, qui a reculé à 85,7%, contre 94% en 2018.
L’augmentation des prix de ce type de motorisation, conjuguée à la contraction de l’offre, conduira naturellement à l’accélération de cette tendance au profit des motorisations essence et hybrides.
Autant dire que, à l’image de ce qui s’est passé sur les routes européennes, le déclin programmé du "mazout" est bel et bien amorcé sur le marché marocain.
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Le 13 janvier 2023 à 15h52
Modifié 13 janvier 2023 à 19h24