Larache (suite)
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Le 3 novembre 2017 à 0h00
Les Deux Tours
Les deux fortifications, Borj Sadiyine (tour des Saadien) et Borj Laqlaq (Tour de la Cigogne) offrent une vue panoramique sur l’embouchure du Oued Loukos et sa vallée d’un côté, et de la ville de Larache de l’autre.
Elles ont été construites par les prisonniers portugais de la bataille Oued Al Makhazine (ou bataille des trois rois)sous ordres de Moulay Ahmad Al Mansour Addahabi en 1578. Ce dernier a équipé ces fortifications d’artilleries afin d’obtenir un système de défense similaire aux structures militaires européennes de l’époque.
Jean Genet
L’illustre auteur dramaturge et poète français Jean Genet, a choisi Larache pour dernière demeure. En effet, en grand amoureux du Maroc et de la ville de Larache, il a émis le vœu d’être enterré près de l’endroit où il aimait venir pour réfléchir et contempler l’océan…
Intellectuel engagé, Jean Genet a durant toute sa vie pris la défense des plus faibles. Dénonçant tour à tour la bourgeoisie bien-pensante, l’hégémonie du Nord sur le Sud, du Blanc sur le Noir… L’auteur, qui a entamé son œuvre littéraire derrière les barreaux des prisons françaises, conservera toute sa vie cet esprit rebelle. De ses nombreux voyages, il saura tirer des écrits au verbe puissant et contestataire : ‘’Les Paravents‘’ (sur l’Algérie), ‘’Quatre heures à Chatila’’, ‘’le Captif amoureux’’ (Palestine) ainsi que ‘’Les Nègres’’ (sur les Black Panthers).
Bien qu’il ait fait de sa vie une quête contre l’injustice, Jean Genet n’était pas pour autant un révolutionnaire, bien au contraire… C’était plutôt un révolté, envers et contre tous. N’est-ce pas d’ailleurs lui qui a dit : « je voudrais que le monde ne change pas, pour me permettre d’être contre le monde… »
La sépulture de Jean Genet est toute simple, sans décorations ni fioritures, à l’image de l’homme qui a vécu. Une stèle en marbre indique son nom - gravé dans un style qui rappelle la signature de l’auteur, ainsi qu’une date : 19 décembre 1910 – 13/14 avril 1986.
L’écrivain marocain Tahar Benjelloun a décrit si bien la relation qu’avait Jean Genet avec la ville de Larache : « Il aimait cette ville parce qu’elle était dans une sorte d’abandon, une nostalgie de l’époque espagnole, une ville qui n’intéressait pas les touristes ni les autorités de Rabat. Une ville à part, avec un aspect désuet, presque hors du temps »
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Le 3 novembre 2017