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Ce matin au Maroc

L’UE a décidé de mettre en place un mécanisme d’ajustement carbone à ses frontières à partir de 2023. Qu’est ce que cela veut-il dire ? Un importateur de l'UE achètera des certificats carbone correspondant au prix du carbone qui aurait été payé si les marchandises avaient été produites conformément aux règles de l'UE. Une sorte de taxe qui vient en supplément quand les procédés de fabrication du fournisseur ne sont pas verts, ne sont pas décarbonés.

Plus de 60% des exportations marocaines vont vers l’UE. La voiture marocaine, le vêtement marocain, le câble marocain,… ne seront plus les bienvenus ou devront être surtaxés s’ils ne répondent pas aux nouvelles exigences. Pour beaucoup, ce n’est pas un problème, car le Maroc est un des champions de l’énergie renouvelable. Or, la réalité est tout autre. Notre industrie est tout sauf décarbonée. C’est là le comble du paradoxe.

D’un côté, nous avons une énergie renouvelable disponible, qui peut être plus compétitive que l’énergie fossile. De l’autre, nous avons du mal à l’orienter vers notre tissu industriel pour qu’il puisse opérer sa mue. La raison ? Une libéralisation du secteur des EnR mal opérée, car à ce jour, la moyenne tension, la plus utilisée par la majorité des industriels, n’est pas ouverte à l’énergie renouvelable.

Les sources du blocage sont nombreuses. La réglementation, la crainte sur l’avenir de l’ONEE, l’attente d’une réforme plus globale,… On peut les énumérer toutes, mais dans le fonds, les raisons sont peu importantes, ce qui l'est c'est ce temps précieux que perdent les exportateurs, car 2023 c’est demain.

Dans un entretien accordé à Médias24, le nouveau ministre de l’industrie et du commerce assure qu’avec le nouveau gouvernement, les astres sont aujourd’hui alignés pour mettre en œuvre cette stratégie de décarbonation. Il promet des annonces imminentes. Espérons-le. Car le temps est compté.

H.G.


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