Alliances Développement Immobilier: le point sur le plan de restructuration

Après son retour à l’équilibre financier, le groupe Alliances fait le bilan sur son plan de restructuration, lancé en 2015, qui commence à porter ses fruits.

Alliances Développement Immobilier: le point sur le plan de restructuration

Le 4 avril 2017 à 14h54

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

Après son retour à l’équilibre financier, le groupe Alliances fait le bilan sur son plan de restructuration, lancé en 2015, qui commence à porter ses fruits.

Détendu, à l’aise et martelant un speech assez cordial, Ahmed Ammor, le directeur général du groupe Alliances, ainsi que le top management de la société immobilière, ont fait le point sur le plan de restructuration du groupe, qui commence à porter ses fruits, avec un retour effectif à l'équilibre en 2016. Ce point a été fait devant la presse ce mardi 4 avril.

Voici donc la situation sur les 7 axes du plan de restructuration:

1/ La réduction de l’endettement du groupe:

Comme annoncé dans le dernier communiqué financier d’Alliances, le groupe va bon train dans son plan de son désendettement.

L’endettement global (en principal) passera donc, selon la société immobilière, de 8,5 MMDH au 1er  janvier 2015, à 2,6 MMDH au terme du plan.

Ceci étant, le reliquat de la dette privée (1,5 MMDH) , nous apprends M. Ammor, sera rééchelonné sur 10 ans (en plus d’une période de grâce). Dans ce sens, plusieurs accords ont été signés, avec la masse des obligataires  et les détenteurs des billets de trésorerie.

"Ce ne sont pas des ambitions en l’air. Dans les prochains jours, l’endettement ne sera plus un sujet chez Alliances", insiste notre interlocuteur.  

Le désendettement a également permis au groupe de baisser de 22% ses charges financières à fin décembre 2016, les rapportant à 455 MDH.

2/ La réduction des frais de structure:

Grâce à cet axe de son plan de restructuration, Alliances affirme avoir réduit ses charges d’exploitation de 47% en 2016, les situant ainsi à 1,1 MMDH.

Il en ressort un résultat d’exploitation positif de 615 MDH, et une marge d’exploitation de 17%.

3/ Le retour à l’équilibre financier:

Comme annoncé préalablement, le groupe a effectivement pu sortir la tête de l’eau en 2016, avec un résultat net de 178 MDH, contre une perte de 2 MMDH en 2015.

Qui plus est, Alliances affiche un résultat net part de groupe de 144 MDH, contre un déficit de 1,8 MMDH en 2015.

Ceci étant, M. Ammor espère que la totalité de ce bénéfice sera affectée aux réserves du groupe, plutôt que de voir une partie distribuée en dividendes: "C'est une décision qui sera prise par l'Assemblée générale qui aura lieu en Juin prochain", affirme-t-il.

Il ajoute: "C'est une année charnière et nous souhaitons que le résultat dégagé par le groupe reste en réserves, afin de renforcer la reprise de l'activité et donner un coup de pouce à la réalisation du plan de restructuration".

4/ L’augmentation de capital:

Cette augmentation devait se faire par un apport de l’actionnaire de référence, à savoir le Président directeur général Alami Lazraq, de 300 MDH.

Ahmed Ammor nous affirme que cet apport [en compte courant] a été d’ores et déjà effectué, mais que l’augmentation de capital juridique a été reportée: "Nous avons convenu avec nos partenaires de ne la formaliser [l’augmentation de capital, ndlr.] qu’après avoir bouclé l’année 2016, afin de montrer que les objectifs ont été atteints et que les résultats du plan de restructuration sont là, indépendamment de l’augmentation de capital", explique M. Ammor.

Il espère également qu’à travers les performances de 2016, Alliances arrivera à séduire d’autres investisseurs qui voudraient prendre part à l’augmentation de capital en question. Dans le cas contraire, c’est l’apport des 300 MDH seulement qui sera acté juridiquement.

5/ Une solution pour la station Lixus:

Selon notre interlocuteur, les travaux de repositionnement de la station balnéaire Lixus sont en cours. L’objectif étant d’en faire une destination plus accessible à la clientèle marocaine et non particulièrement à une clientèle étrangère de haut de gamme, affectée par le ralentissement de l’économie mondiale: "Nous espérons que ce repositionnement en fera un projet plus rentable et attirera les investisseurs étrangers", affirme M.Ammor.

Ceci étant, et malgré la validation des études et plans architecturaux du repositionnement avec toutes les parties prenantes du projet (SMIT, Province, l’Intérieur, les Finances, le ministère du Tourisme), la validation finale, qui est celle du chef de gouvernement, est encore en stand-by, en attendant que celui-ci prenne ses fonctions officielles: "Nous sommes optimistes, car c’est un projet qui est dans l’intérêt du pays, de la région, et de la ville qui a besoin d’être redynamisée", ajoute M. Ammor.

Il affirme toutefois que "ce qui peut être vendu est en cours de vente". Nous apprenons donc, dans ce sens, que des institutions financières ont racheté des lots de la station, dans le cadre de la restructuration de la dette d’Alliances. Rien que pour 2016, le montant des dations en paiement du groupe frôle le 1 MMDH selon M. Ammor.  

6/ Le recentrage sur le cœur de métier:

Et ce à travers la liquidation des sociétés EMT (Routes, Bâtiments et Levage): "Alliances s’était lancée dans la construction mais ce n’était pas un bon choix", regrette M. Ammor. A présent, le groupe affirme vouloir concentrer toutes ses énergies sur ses activités de promotion immobilière.

7/ L’amélioration de la gouvernance:

Chose qui a été faite avec la mise en place d'organes de contrôles et d'un comité exécutif, la séparation des fonctions de président du conseil et du directeur général, ainsi que la nomination de quatre  administrateurs indépendants, dont Dounia Taarji, ex-directeur général du CDVM, Conseil déontologique des valeurs mobilières (actuellement Autorité marocaine du marché des capitaux, AMMC).

"Ces nouvelles nominations permettront d’imposer une certaine rigueur à Alliances", estime M. Ammor.

Des perspectives prudentes

Avec un carnet de commandes et un portefeuille de projets bien garnis, Alliances affirme toutefois vouloir se lancer prudemment dans ses nouvelles conquêtes, en étudiant des critères de rentabilité, des critères qualitatifs, mais également des zones géographiques précises.

"Nous privilégions également des investissements qui tiennent compte de l’intensité capitalistique pour s’adapter à la situation de redressement actuel du groupe", continue notre interlocuteur. Le choix se fait donc sur des investissements à moyen terme, avec une "rotation de capital la plus rapide possible, et de l’autofinancement optimisé".

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