La militante iranienne Narges Mohammadi condamnée à 8 ans de prison, selon son mari

La militante iranienne des droits de l’Homme Narges Mohammadi, arrêtée le 16 novembre, a été condamnée par un tribunal iranien à 8 ans de prison et 70 coups de fouet, a annoncé dimanche son mari.
Taghi Rahmani, qui est installé en France, a écrit sur Twitter que la condamnation avait été prononcée à l’issue d’une audience de seulement 5 minutes.
On ignore les détails des accusations et du verdict.
Mme Mohammadi, porte-parole du Centre des défenseurs des droits de l’Homme fondé par la prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi, a été arrêtée à plusieurs reprises ces dernières années.
Libérée en octobre 2020 après cinq ans de prison, elle a de nouveau été condamnée en mai 2021 à 80 coups de fouet et 30 mois de détention, pour « propagande contre le système » politique iranien, diffamation et « rébellion » contre l’autorité pénitentiaire.
Il lui est reproché d’avoir publié un communiqué contre la peine de mort et d’avoir organisé un sit-in de protestation pendant sa détention à la prison d’Evine à Téhéran.
Mi-janvier, une chercheuse franco-iranienne, Fariba Adelkhah, retenue depuis 2019 en Iran, a été réincarcérée à Téhéran pour avoir enfreint les règles de son assignation à résidence.
Et quelques jours plus tôt, le poète et dissident iranien Baktash Abtin est décédé en prison après y avoir contracté le Covid-19, d’après les révélations de plusieurs organisations de défense des droits humains. Celles-ci accusent Téhéran d’être responsable de ce décès.