Marsa Maroc: un titre à vendre, selon BMCE Capital
Concentration de revenus auprès d’un nombre restreint de clients, hausse des charges opératoires des filiales… Voici les raisons qui poussent BMCE Capital à conseiller aux détenteurs du titre Marsa Maroc de le vendre.
Parmi les 33 valeurs passées au crible par BMCE Capital Research dans son "Stock Guide" pour le mois d’avril 2018, seule Marsa Maroc est recommandée à la vente.
Les analystes la valorisent à 139,9 DH par action, contre un cours de 191,00 DH observé le 16 avril 2018, soit une baisse prévue de plus de 26%.
La société de bourse souligne une faiblesse de taille de opérateur portuaire: la concentration des revenus auprès d’un nombre restreint de clients.
Elle trouve également que la stratégie portuaire nationale pourrait induire des bouleversements de trafic au niveau des ports. Aussi, la forte dépendance au commerce extérieur du pays et les risques sociaux constituent des menaces pour l'entreprise.
Toutefois, la société estime que Marsa Maroc a une performance financière solide et qu’elle dispose d'une bonne capacité à améliorer ses performances opérationnelles.
Dans ce contexte, BMCE Capital prévoit une baisse du résultat net de Marsa Maroc pour l’année 2018 par rapport à l’année écoulée.
Cela est expliqué, selon la société de bourse, par la non-récurrence de la reprise de provision de 197 millions de DH, constatée en 2017, ainsi que par la hausse des charges d’intérêts liées aux filiales.
Pour sa part, le résultat opérationnel devrait continuer à pâtir de l’alourdissement des charges opératoires relatives aux filiales.
Par ailleurs, la société de bourse tient à indiquer quelques projets qui sont entrepris par Marsa Maroc.
Il s’agit principalement de :
> Négociations en cours avec un partenaire industriel pour la construction de son terminal à Tanger Med II. Le début d’exploitation est prévu en 2020 contre 2019 initialement. Notons que l’enveloppe d’investissement qui devrait être allouée à ce projet s’élève à plus de 2 MMDH.
> Projet de développement au Ghana : l’opérateur portuaire est toujours en attente d’une réponse des autorités locales suite à sa soumission à l’appel d’offres qui a été lancé. Dans le même registre, Marsa Maroc vise deux autres projets sur la côte Ouest.
> Prévisions d’un budget de 3 MMDH pour répondre aux appels d’offres relatifs aux nouvelles infrastructures portuaires en cours de développement par l’Etat, à savoir les nouveaux ports de Nador, Safi, Kénitra, Dakhla, etc.