Un dispositif public d’assurance-crédit à l’export pour sécuriser jusqu’à 7,5 MMDH vers les marchés à risque
Le Maroc met en place un nouveau mécanisme public d’assurance-crédit à l’export, opérationnel dès le 1er juin 2025. Doté d’un fonds de 100 MDH et confié à Atlantic Re (ex-SCR), ce dispositif vise à couvrir les risques commerciaux et politiques non pris en charge par le secteur privé, en ciblant 15 marchés africains jugés stratégiques.

Un dispositif public d’assurance-crédit à l’export pour sécuriser jusqu’à 7,5 MMDH vers les marchés à risque
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Le 23 avril 2025 à 12h16
Modifié 23 avril 2025 à 12h25Le Maroc met en place un nouveau mécanisme public d’assurance-crédit à l’export, opérationnel dès le 1er juin 2025. Doté d’un fonds de 100 MDH et confié à Atlantic Re (ex-SCR), ce dispositif vise à couvrir les risques commerciaux et politiques non pris en charge par le secteur privé, en ciblant 15 marchés africains jugés stratégiques.
Une rencontre dédiée à la présentation du projet du "dispositif d’assurance publique complémentaire à l’export" a été organisée, mardi 22 avril à Casablanca, en présence du ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, et du secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira.
Ce dispositif, dont le lancement opérationnel est prévu pour le 1er juin 2025, a été conçu en concertation avec l’ensemble des acteurs publics et privés de l’écosystème de l’assurance à l’export afin de renforcer la compétitivité des entreprises exportatrices vers des marchés stratégiques présentant un certain niveau de risque, non couverts par les assurances privées.
Son opérationnalisation repose sur un fonds public dédié, mis à la disposition de la Société centrale de réassurance (SCR), devenue Atlantic Re, qui se chargera de la gestion du mécanisme public d’assurance-crédit à l’export et assurera la réassurance des risques, avec une rétention collective des opérateurs ayant un agrément en assurance-crédit à l’export.
Avec un investissement de 100 MDH, ce dispositif, qui intègre un système de tarification modulée en fonction des pays et du niveau de risque, garantissant ainsi une couverture adaptée aux réalités des marchés, "couvrira jusqu’à 7,5 MMDH d’exportation additionnelle par an, permettant de générer un effet levier significatif, avec jusqu’à 75 dirhams d’exportation additionnelle pour chaque dirham investi", souligne Mehdi Arifi, directeur du pôle business development chez Atlantic Re.
Intervenant à cette occasion, M. Mezzour a indiqué que ce dispositif "s’inscrit pleinement dans la dynamique nationale actuellement en marche en matière de promotion du commerce extérieur".
"C'est un levier stratégique au service de la politique nationale d’appui à l’export", a affirmé le ministre, ajoutant qu’il contribuera à élargir la présence des produits marocains à l’international tout en réduisant l’exposition des entreprises aux risques inhérents aux marchés émergents".
De son côté, M. Hejira a relevé que ce nouveau mécanisme s’inscrit dans la feuille de route 2025-2027 pour le développement du commerce extérieur et constitue un outil stratégique pour stimuler les exportations marocaines.
"Conçu en parfaite adéquation avec les attentes et les besoins exprimés par les opérateurs, ce dispositif vise à renforcer la compétitivité et l’internationalisation des entreprises en les accompagnant dans leur quête de nouveaux débouchés, notamment vers les marchés faiblement couverts et à fort potentiel", a-t-il noté.
Afin d’identifier les meilleures pratiques et d’adapter le modèle retenu aux spécificités du marché marocain, une étude de benchmark international a été menée en partenariat avec l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) et a révélé que les exportateurs marocains concentrent leurs activités sur des zones géographiques à faible risque, principalement en Europe et dans les pays de l’OCDE.
Les marchés émergents comme ceux de l’Afrique et du Moyen-Orient restent largement non couverts, ce qui constitue un frein au développement des exportations marocaines dans ces régions.
Le nouveau dispositif, qui vise à combler cette lacune, sera déployé dans une première étape pour couvrir les risques commerciaux et politiques pour les acheteurs publics et privés issus de 15 pays jugés stratégiques en Afrique.
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Modifié 23 avril 2025 à 12h25