Un think tank américain pointe l'échec de la Minurso et exige des résultats tangibles
Dans une charge sans détour, le chercheur américain Michael Rubin fustige la Minurso et l’inaction de l’ONU au Sahara marocain. Il accuse le polisario de retenir des familles en otage, et l’ONU de légitimer ce statu quo. Un appel fort à revoir les priorités budgétaires et diplomatiques des États-Unis.

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Le 22 mars 2025 à 8h30
Modifié 22 mars 2025 à 8h15Dans une charge sans détour, le chercheur américain Michael Rubin fustige la Minurso et l’inaction de l’ONU au Sahara marocain. Il accuse le polisario de retenir des familles en otage, et l’ONU de légitimer ce statu quo. Un appel fort à revoir les priorités budgétaires et diplomatiques des États-Unis.
Dans une tribune, Michael Rubin, chercheur associé au sein du think tank américain American Enterprise Institute (AEI), appelle à une refonte radicale de la politique américaine vis-à-vis des opérations de maintien de la paix de l’ONU. Pour lui, l’administration Trump "arrive armée d’une hache dans une main et d’une tronçonneuse dans l’autre" afin d’en finir avec ce qu’il considère comme l’"obésité bureaucratique" des Nations unies.
Selon le chercheur, "Trump et l’ONU pourraient économiser des milliards en supprimant les opérations de maintien de la paix qui ont échoué". Il reconnaît que certaines missions ont porté leurs fruits, notamment "au Liberia, en Sierra Leone, au Timor oriental et en Côte d’Ivoire", où "les casques bleus ont permis aux gouvernements de se consolider et de tourner la page des conflits". Toutefois, d'autres opérations onusiennes, affirme-t-il, "non seulement échouent à instaurer la paix, mais contribuent parfois à entretenir les conflits".
To cut waste, eliminate failed UN peacekeeping operations https://t.co/lYUluvOGzu #RDCongo #Maroc #Cyprus
— Michael Rubin (@mrubin1971) March 19, 2025
L'exemple du Sahara marocain est, selon lui, emblématique de ces échecs. "Le Conseil de sécurité de l’ONU a établi en 1991 la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso). Son objectif était simple : organiser un référendum auprès des Sahraouis pour déterminer s’ils souhaitaient rejoindre le Maroc ou établir leur propre pays", rappelle Michael Rubin. Or, "trente-quatre ans et des milliards de dollars plus tard, la Minurso n’a même pas effectué de recensement".
Ce mouvement marxiste soutenu par l’Algérie empêche les réfugiés des camps qu’il contrôle dans la province algérienne de Tindouf de se rendre au Maroc avec leur famille
Il dénonce également le paradoxe de certaines positions internationales : "Les États-Unis reconnaissent aujourd’hui le Sahara occidental comme faisant partie du Maroc, et ils continuent pourtant de financer une organisation qui trahit un partenaire des Accords d’Abraham, fidèle allié de l’Amérique".
Exigence de résultats tangibles
Michael Rubin va plus loin en affirmant que "les Sahraouis eux-mêmes souhaitent rejoindre le Maroc", et accuse le Polisario d’empêcher toute solution. "Ce mouvement marxiste soutenu par l’Algérie empêche les réfugiés des camps qu’il contrôle dans la province algérienne de Tindouf de se rendre au Maroc avec leur famille. Les femmes et les enfants y sont retenus comme otages pour empêcher toute réinstallation", dénonce-t-il.
En conclusion, il accuse l’ONU de "gonfler la légitimité du Polisario" et de "perpétuer le problème". La Minurso, selon lui, est devenue un symbole d’inefficacité. "Aujourd’hui, le meilleur moyen de trouver les agents de la Minurso au Sahara occidental est de visiter les bars de Laâyoune ou de Dakhla, où les véhicules de la mission sont omniprésents", ironise-t-il.
À travers cette critique, Michael Rubin plaide pour une politique plus ferme et plus cohérente des États-Unis en matière de financement international, avec une exigence de résultats tangibles sur le terrain.
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