CIH Bank. Nouveau cycle stratégique et ambitions renforcées pour 2025

CIH Bank a rendu publics ses résultats annuels lors d’une présentation menée par Youness Zoubir, directeur général délégué, et Lotfi Sekkat, directeur général. L’événement a été l’occasion de revenir sur les performances financières de 2024 et d’aborder les perspectives pour 2025.
Sur le plan consolidé, les dépôts clientèles ont enregistré une hausse significative de 13,9% sur l’année, atteignant 84,5 MMDH. Cette progression est particulièrement portée par la croissance des dépôts à vue, qui représentent 84% des dépôts clientèles, avec une hausse de 1,2% par rapport à 2023. "C'est une bonne chose parce que cela permet d'optimiser le coût de refinancement", a souligné Youness Zoubir.
"Typiquement, les dépôts à vue représentent 84% des dépôts clientèles, une hausse de 1,2% par rapport à 2023. Ces dépôts sont représentés à la fois par ceux de CIH Bank, mais aussi par ceux d'Omnia, donc par plus 11,6% des dépôts clientèles de CIH Bank".
Sur le volet des crédits consolidés, CIH Bank affiche une croissance soutenue avec "un encours total qui dépasse pour la première fois la barre des 100 MMDH, atteignant 101,2 MMDH, soit une hausse de 11,5% sur l’année. Cette performance est le fruit de la contribution des différentes entités du groupe : Sofac avec 16,5 MMDH, Omnia Bank avec 8,8 MMDH".
"Les crédits hors immobiliers représentent désormais 46,2%, donc dans une logique de diversification de nos encours", ajoute Youness Zoubir.
Sur le plan social, les ressources progressent de 12,1%. "Cette hausse provient principalement des comptes-chèques, qui passent de 30,6 à 35,5 MMDH, et des comptes courants, qui évoluent de 11,4 à 12,2 MMDH".
Sur le volet des crédits, "nous avons enregistré un niveau de 60,4 MMDH, une légère baisse par rapport à l'année dernière".
"Les encours sur les crédits immobiliers se sont stabilisés, que ce soit la promotion immobilière ou l'immobilier particulier. Sur la partie hors immobilier, l'essentiel de la baisse concerne le factoring, qui est dans l'encours abaissé suite au recouvrement des créances", ajoute-t-il.
"Côté passif, le PNB s'établit sur base consolidée à 4,740 MMDH, contre 4,468 MMDH en 2023, soit plus de 6,1% sur l'année. Ce PNB qui reste dominé par l'activité bancaire pure".
La structure du PNB reste bien équilibrée. "Bien évidemment, la marge d’intérêt continue à constituer l’essentiel dans notre PNB, avec 63%, l’activité de marché autour de 21% et la marge sur commission de 9%".
"Une bonne année aussi en termes de risque, puisque même si on a adopté une politique prudente en termes de provisionnement, le niveau du coût du risque a baissé de 16%, passant de 1,281 MMDH à 1,072 MMDH. Ce qui se reflétait aussi sur notre taux de coût du risque, qui passe de 1,15% à 0,85% sur la base consolidée".
"L'année dernière, on avait connu un incident au niveau du factoring, qu'on a dû fortement provisionner. Cette année, les choses s'améliorent, donc c'est logique qu'il diminue", explique Lotfi Sekkat.
"Le RNPG s'établit à quasiment 3 MMDH et le résultat net consolidé à 966 MDH, en progression de 24,3% par rapport à 2023", précise Youness Zoubir.
La banque confirme également sa position de leader en banque digitale. "Nous sommes les premiers en nombre de transactions sur Internet, les premiers en paiements et retraits à l’étranger, les troisièmes en paiements sur TPE. Nous comptons près de 2 millions d’utilisateurs de l’application mobile, avec 1,4 million de connexions par jour, pouvant atteindre 2 millions".
Effet de l’amnistie de cash sur la banque
"L’amnistie sur le cash a concerné plusieurs volets : les avoirs déjà déposés en banque, les versements express cash et les dépôts sur les comptes courants des sociétés", explique Lotfi Sekkat. "Les montants concernés étaient ceux constitués entre 2020 et 2023, déjà présents dans les comptes des banques et intégrés dans nos chiffres à fin 2023".
L’impact principal s’est fait sentir avec les nouveaux dépôts réalisés par les clients. "Nous avons enregistré un volume légèrement supérieur à notre part de marché habituelle, et ces montants sont bien présents dans nos comptes à fin 2024".
Stratégie financière et perspectives 2025
CIH Bank a maintenu une politique de dividendes stable, tout en s’adaptant à la croissance de ses emplois bancaires. "Nous avons maintenu un dividende à 14 DH, mais avec la forte croissance des emplois, il est essentiel de renforcer les fonds propres", indique Lotfi Sekkat.
"Nous avons réussi à maintenir les dividendes tout en développant fortement les emplois, ce qui est une belle performance". Ainsi, "nous avons réalisé une opération d’augmentation de capital en 2024 pour renforcer nos fonds propres, ce qui est crucial pour accompagner notre croissance".
Pour l’avenir, "nous essaierons de maintenir cette politique, mais cela dépendra de l’évolution des taux et d’autres facteurs".
Avec la fin d’un cycle de planification à moyen terme, CIH Bank amorce une nouvelle phase de développement. "Nous sommes arrivés à la fin 2024 et travaillons désormais sur une vision plus longue. Nous prévoyons une évolution des dépôts similaire à celle de 2024".
Concernant les crédits, la banque anticipe une forte demande, portée par les grands projets d’infrastructure : "Nous pensons que la demande sera présente, surtout dans les secteurs stratégiques comme le BTP, avec les nombreux chantiers en préparation". Les événements sportifs majeurs, comme la Coupe d’Afrique 2025 et la Coupe du monde 2030, joueront un rôle clé dans l’accélération des investissements. De ce fait, le marché sera demandeur.
Notre budget 2025 est la première étape d’un plan qui devrait aller jusqu’à la Coupe du monde 2030
CIH Bank a adopté une stratégie orientée vers les jeunes, misant sur la gratuité des moyens de paiement pour recruter massivement des clients.
L’avenir des commissions repose désormais sur les transactions, "notre conviction était la suivante : l’avenir des commissions n’est pas dans les cotisations, mais dans les transactions".
Aujourd’hui, ce modèle porte ses fruits. "Notre structure de commission se métamorphose, avec plus de trois quarts des revenus provenant des transactions".
Révolution des paiements
Le marché des paiements connaît de profondes mutations, sous l’impulsion des régulateurs. "Le Conseil de la concurrence et Bank Al-Maghrib ont régulé les frais d’interchange, ce qui va créer une nouvelle dynamique", souligne Lotfi Sekkat.
De plus, le Centre monétique interbancaire (CMI) ne peut plus exercer l’activité d’acquisition des paiements, un rôle désormais confié aux établissements de paiement des banques. CIH Bank a anticipé cette transition via sa filiale Lana Cash , qui se développe rapidement. "Notre filiale Lana Cash dispose déjà de plus de 1.400 points de vente et prendra en charge cette activité", conclut-il.
Source : medias24.com
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