Mariage des mineurs : 16.000 demandes en 2024 et un taux de rejet de 86%
Alors que l’interdiction du mariage des mineurs est au cœur du débat concernant la Moudawana, les derniers chiffres dévoilés montrent une importante demande d’autorisations exceptionnelles. Le parquet s’est opposé à 86% d’entre elles.

Mariage des mineurs : 16.000 demandes en 2024 et un taux de rejet de 86%
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Sara Ibriz
Le 16 janvier 2025 à 17h00
Modifié 16 janvier 2025 à 16h47Alors que l’interdiction du mariage des mineurs est au cœur du débat concernant la Moudawana, les derniers chiffres dévoilés montrent une importante demande d’autorisations exceptionnelles. Le parquet s’est opposé à 86% d’entre elles.
Le parquet s’est opposé à 86% des demandes d’autorisation exceptionnelle de mariage de mineurs, ce qui représente plus de 13.700 demandes en 2024. C’est ce qu’indique le chef du parquet, El Hassan Daki, à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire 2025.
Autrement dit, ce sont plus de 16.000 demandes d’autorisation exceptionnelle de mariage de mineurs qui ont été présentées aux tribunaux marocains en 2024.
Dans son allocution, El Hassan Daki ne dévoile pas les tranches d’âge concernées ni le sort de ces demandes. Des détails habituellement révélés dans le rapport annuel de l’institution.
Par ailleurs, il convient de rappeler que la question du mariage des mineurs est au cœur du débat sur la réforme de la Moudawana. Alors que de nombreux militants mais aussi des institutions nationales ont appelé à sa suppression, voire à sa pénalisation, le mariage des mineurs semble être un fléau installé dans la société, comme le reflète le nombre de demandes enregistrées en 2024.
En exposant les grandes lignes de la réforme du Code de la famille, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, avait indiqué que le mariage des mineurs sera exceptionnellement autorisé à l’âge de 17 ans, tandis que l’âge légal du mariage sera fixé à 18 ans. Une proposition critiquée par des militants des droits de la femme qui estiment qu’aucune autorisation exceptionnelle ne doit être accordée.
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