Dialogue inter-libyen : la réussite de la réunion de Bouznika agace l’Algérie et ses relais
Sur instigation de l’Algérie, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement d’union libyen a protesté contre la tenue de la réunion consultative de Bouznika entre le Haut conseil d’Etat et la Chambre des représentants sans coordination avec ledit département de la part de la diplomatie marocaine. Voici la réponse des premiers concernés, soit les protagonistes au conflit.

Dialogue inter-libyen : la réussite de la réunion de Bouznika agace l’Algérie et ses relais
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Rédaction Medias24
Le 23 décembre 2024 à 12h00
Modifié 23 décembre 2024 à 11h33Sur instigation de l’Algérie, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement d’union libyen a protesté contre la tenue de la réunion consultative de Bouznika entre le Haut conseil d’Etat et la Chambre des représentants sans coordination avec ledit département de la part de la diplomatie marocaine. Voici la réponse des premiers concernés, soit les protagonistes au conflit.
Dans un communiqué émis suite à la fin de la réunion consultative de Bouznika, les 18 et 19 décembre, entre le Haut conseil d’Etat et la Chambre des représentants libyens, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement d’union a publié un communiqué sous forme d'une lettre adressée au chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
Dans ce communiqué, Tahar Salem El Baour, chargé de mission audit ministère libyen, écrit que la diplomatie marocaine aurait du coordonner avec le ministère des Affaires étrangères du gouvernement d’union avant la tenue de telles réunions.
Il s’agit, ni plus, ni moins, d’une réaction dictée par le régime algérien profondément agacé par le succès de cette nouvelle réunion entre les protagonistes au conflit libyen et qui a débouché sur des décisions concrètes allant dans le sens d’une solution. Il s'agit, entre autres, de la mise en place d’un comité de travail conjoint chargé de mandater un nouveau pouvoir exécutif, comités conjoints afin d’examiner les questions économiques, financières et de gouvernance locale, ainsi que les dossiers sécuritaires.
Il est aussi question d’achever la redistribution des postes souverains et de créer un comité conjoint chargé de proposer des mesures législatives et de veiller à leur mise en œuvre en vue de suivre le dossier des fonds détournés et du blanchiment d’argent.
Le deux parties se donnent rendez-vous à Derna, en Libye, en janvier prochain. Mais c'en est trop pour le régime algérien et ses relais.
La diplomatie marocaine n’a pas répondu au communiqué du ministère des Affaires étrangères du gouvernement d’union libyen dont le contenu a été soufflé par Alger. Ce sont les protagonistes au dialogue inter-libyen qui s’en sont chargés. D’abord séparément, puis dans un communiqué conjoint de leur commission de coordination. Mais avec la même teneur. Les deux parties disent d’abord avoir été profondément étonnées par le contenu de ce communiqué.

Elles considèrent qu’il s’agit d’une immixtion dans les affaires des deux conseils et d’une méconnaissance des limites du pouvoir exécutif et du principe de la séparation des pouvoirs. Les deux instances détenant le pouvoir législatif ne sont nullement placées sous le pouvoir du gouvernement d’union qui ne fait que gérer les affaires courantes du pays.
Les deux parties estiment par ailleurs que la mission du gouvernement d’union se limite à leur faciliter la tâche en Libye et ailleurs. Sans plus.
À l’issue de la réunion consultative de Bouznika, les deux parties avaient adressé leurs remerciements au Maroc, son Roi et son peuple pour leur implication dans les efforts pour trouver une issue au conflit.

"Nous réitérons nos profonds remerciements et notre immense gratitude au Maroc frère, Roi, gouvernement et peuple, pour l'hospitalité, l'accueil chaleureux et le grand soutien que le Royaume n'a eu de cesse de fournir au peuple libyen pendant plusieurs années afin de mettre fin à la crise et de rétablir la sécurité, la stabilité et l’unité en Libye", souligne-t-on dans le communiqué final lu par Salah Mitou, membre du Haut Conseil d’État, au nom du Conseil et de la Chambre.
Cette réunion de deux jours avait connu la participation de 120 personnalités libyennes des deux bords.
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