Les avocats décrètent un boycott des tribunaux à durée indéterminée
À partir du 1er novembre et jusqu’à nouvel ordre, les avocats boycottent les tribunaux. C’est ce qu’a annoncé l’Association des barreaux du Maroc (ABAM) à travers un communiqué daté du 26 octobre.

Les avocats décrètent un boycott des tribunaux à durée indéterminée
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Sara Ibriz
Le 28 octobre 2024 à 14h00
Modifié 28 octobre 2024 à 15h32À partir du 1er novembre et jusqu’à nouvel ordre, les avocats boycottent les tribunaux. C’est ce qu’a annoncé l’Association des barreaux du Maroc (ABAM) à travers un communiqué daté du 26 octobre.
Les robes noires ont donc choisi l’escalade. Un choix prévisible compte tenu de leurs précédents discours, tant à travers des communiqués que lors d’événements organisés par leurs représentants.
Après avoir boycotté les caisses des tribunaux ainsi que les audiences criminelles pendant deux semaines, tout en organisant des sit-in hebdomadaires, les avocats opte cette fois-ci pour un boycott général à partir du 1er novembre et “jusqu’à nouvel ordre”, à travers “l’arrêt des activités de défense”. Autrement dit, les avocats n’exerceront que le volet “conseil” de leur profession.
“La gestion de cette opération, dans chaque barreau, est déléguée aux bâtonniers”, indique le communiqué de l’ABAM qui ne mentionne rien au sujet de la gestion des délais procéduraux.
Un cumul pour la profession
Cette décision des robes noires est le fruit d’une “évaluation” de toutes les “précédentes stations de protestation” et de “leurs succès”. Les avocats ont estimé qu’il était nécessaire de procéder à une escalade dans leur programme de protestation, et ce en raison de “l’absence de réactivité à l’égard des initiatives de la campagne de plaidoirie du bureau de l’association” et de “l’insistance évidente qui cible le statut de la profession d’avocat en tant qu’acteur principal de l’application des principes de la justice”.
L’ABAM déplore également “le manque d’intérêt à l’égard de la situation de crise que connaît le secteur” et “les idées unilatérales” qui sont toujours “imposées” dans le cadre “d’une vision étroite, qui tend vers la résolution des problèmes sans tenir compte des acquis des justiciables et des professionnels, d’une manière qui entérine la discrimination entre les citoyens et qui porte atteinte au droit d’accès à la justice”.
L’Association estime qu’il “fallait mettre en place des solutions globales” qui “reposent sur une approche participative et qui prennent en compte les intérêts de chaque partie”, mais aussi qui “responsabilisent le gouvernement quant à la gestion du secteur”.
À travers le même communiqué, les robes noires rappellent que leurs revendications sont indissociables, notamment dans le but de “renforcer les acquis constitutionnels et juridiques du citoyen et de la Nation”, mais aussi de “mettre en place un dispositif fiscal juste qui correspond à la nature de la profession” et de “renforcer les acquis de la profession sur le plan social surtout en matière de couverture médicale obligatoire”.
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