À la tête de la SRM Casablanca-Settat, Youssef Ettazi présente son plan d'action
La Société régionale multiservices (SRM) Casablanca-Settat pour la distribution a été la première à entrer en service, à l'échelle nationale, le 1er octobre. Une semaine plus tard, son directeur général prend la parole pour présenter son équipe, l’organisation de cette société, ainsi que son plan d’action par secteur.
À la tête de la SRM Casablanca-Settat, Youssef Ettazi présente son plan d'action
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Kenza Khatla
Le 9 octobre 2024 à 17h19
Modifié 10 octobre 2024 à 11h16La Société régionale multiservices (SRM) Casablanca-Settat pour la distribution a été la première à entrer en service, à l'échelle nationale, le 1er octobre. Une semaine plus tard, son directeur général prend la parole pour présenter son équipe, l’organisation de cette société, ainsi que son plan d’action par secteur.
Invité le mardi 8 octobre à la première session ordinaire du groupement des collectivités territoriales "Casablanca-Settat pour la distribution" après l’entrée en service de la SRM de la région, son directeur général, Youssef Ettazi, a pris la parole pour présenter son équipe composée principalement de trois directeurs-adjoints, ainsi que l’organisation de la SRM qui a opté pour la création de différentes directions provinciales afin de garantir un service de proximité.
Organisation de la SRM
Les trois directeurs-adjoints qui composent le bureau de la SRM sont :
- Bouchra Barradi, chargée du support, des achats et du système d’information ;
- Ahmed Ayoubi, chargé des directions préfectorales et provinciales ;
- Hassan Radi, chargé de l’exploitation des services de l’eau potable, de l’électricité et de l’assainissement liquide.
Quant à Youssef Ettazi, son champ d’intervention n’est pas vraiment inconnu, puisque, avant de diriger la Régie autonome d’Agadir (RAMSA), il était directeur des travaux à Lydec. Il maîtrise donc les zones qui étaient desservies par l’ancien délégataire. Son nouveau défi à la tête de la SRM est de maîtriser le reste de la région, qui compte au moins 7 millions d’habitants.
Pour garantir un service de proximité, trouver des solutions aux principales problématiques des citoyens et répondre à leurs besoins, Youssef Ettazi et son équipe ont choisi de créer des directions provinciales, dont les prérogatives sont importantes. "Ce ne sont pas de simples agences. Elles seront dotées de ressources humaines importantes, le but étant de garantir un meilleur service", a-t-il souligné.
"L’organisation de toutes ces directions provinciales est la même. Elles sont dirigées par un directeur provincial nommé par la société, lequel est accompagné de responsables à la tête de différents départements d'exploitation des trois services d'eau potable, d'électricité et d'assainissement liquide, mais aussi des départements de services clients et de support. Ce dernier gère les achats, les affaires juridiques et d'assurance ainsi que le service informatique. Il sera doté de ressources humaines spécialisées".
Ci-dessous l’organigramme de chacune des directions provinciales de la SRM Casablanca-Settat :
Réduire les disparités, lutter contre le chevauchement, généraliser et améliorer le service
Youssef Ettazi s’est également arrêté, lors de ladite session ordinaire, sur les principaux objectifs de la SRM et son périmètre d’intervention.
A la tête de cette société, détaille-t-il, "nos principaux objectifs sont les suivants :
- s’engager dans la mise en œuvre de la régionalisation avancée ;
- développer le secteur de la distribution ;
- généraliser l’accès aux services d’eau potable, d’électricité, et d’assainissement, en garantissant l’équité territoriale ;
- améliorer ces services ;
- lutter contre le chevauchement des prérogatives. Les anciens délégataires souffraient de cette problématique. Nous travaillerons alors à garantir l’efficience et à fusionner les services des quatre anciens intervenants dans une seule société ;
- mettre en place un système régional, avec les moyens financiers nécessaires pour réaliser les investissements prévus ;
- éviter l’augmentation des tarifs ;
- atteindre les objectifs de développement durable, et protéger l’environnement, la ressource hydrique et l’énergie".
"Le capital de la SRM de la région de Casablanca-Settat s’élève à 200 MDH", a-t-il ajouté, rappelant que "son périmètre de gestion est constitué de deux préfectures et de sept provinces: Mohammédia, Nouaceur, Médiouna, Sidi Bennour, El Jadida, Settat, Berrechid, Casablanca et Benslimane".
"Le plus important pour nous est la fusion de l’expertise des anciens opérateurs au service de la région, laquelle connaît un grand développement, et qui représente plus de 31% du PIB national", a-t-il précisé.
Le détail des infrastructures gérées par la SRM
Youssef Ettazi a aussi fait le point sur les infrastructures qui seront gérées par la SRM Casablanca-Settat, par secteur.
"La SRM est entrée en service ce 1er octobre. Durant cette première semaine d'activité, nous avons fait un état des lieux des infrastructures par secteur de distribution et par province. Il est important de prendre connaissance du réseau existant afin de le développer".
"L’on constate que, pour le secteur de l’eau potable, la région dispose de :
- 267 bassins de stockage d’eau potable, avec une capacité totale de 908.270 m3 ;
- 128 stations de pompage et un suppresseur ;
- un réseau de plus de 23.236 km".
En ce qui concerne le secteur de l’assainissement liquide, la région compte :
- 27 stations d’épuration des eaux usées (Step) ;
- 114 postes de drainage des eaux pluviales ;
- 194 bassins de collecte des eaux pluviales ;
- un réseau primaire de 1.268 km ;
- un réseau secondaire de 528 km ;
- un réseau tertiaire de 9.324 km ;
- trois émissaires marins.
Pour ce qui est du service d’électricité, la région compte :
- 43 centres de transformation ;
- une capacité électrique composée d’un total de 4.121 mégavolt ampère ;
- 12.491 postes de distribution publics de moyenne tension/basse tension ;
- 6.744 postes clients de moyenne tension basse tension et MT/BT ;
- un réseau de 16.335 km de moyenne tension ;
- un réseau de 30 km de haute tension (THT) ;
- un réseau de 46.506 km du réseau de basse tension.
Sur le volet qui se rapporte aux clients, le directeur général a également assuré que les tarifs appliqués dans chaque zone resteront inchangés. Il a souligné avoir recensé 84 agences clients, 2,6 millions de clients pour l’électricité et plus de 2 millions de clients pour l’eau potable et l’assainissement.
4.763 employés recensés
"Nous avons, par ailleurs, recensé 4.763 employés, dont 65% de Lydec, 17% de la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité d'El Jadida (Radeej) et de la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de la Chaouia (Radeec), 14% de l’Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE)-branche électricité, et 4% de l’ONEE- branche eau", a-t-il fait savoir en ce qui concerne les ressources humaines.
Et de préciser : "Le contrat de gestion déléguée de la SRM insiste sur le fait que celle-ci s’engage à garantir aux employés transférés par les anciennes structures un même statut, notamment en termes de salaires, d’indemnisations, de situation organisationnelle, des œuvres sociales, de couverture sanitaire et de protection sociale".
"La SRM s’engage également à mettre en place un programme de formation continue, par lequel nous allons démarrer, afin de mettre à jour les connaissances de nos employés, améliorer leurs compétences ainsi que les conditions de travail".
Un programme d'investissement de plus de 61 MMDH sur 30 ans
Enfin, Youssef Ettazi a dévoilé les grandes lignes du programme d’investissement prévu dans la région sur la période 2024-2054. L’investissement sur cette période s’élève à 61,73 milliards de DH (MMDH), "dont 15,42 MMDH dédiés à l’eau potable, vu la situation hydrique dans la région. De grands projets sont prévus dans ce sens pour faire face à cette crise. Le premier que nous allons entamer est celui de la liaison de la grande station de dessalement de la province d’El Jadida au reste de la région".
"12,75 MMDH seront pour leur part investis dans le secteur de l’électricité, contre 33,56 MMDH pour l’assainissement liquide et les stations d’épuration des eaux usées".
Toutefois, "avant d’engager ces investissements, nous allons d’abord réviser durant les trois premières années d'exercice les schémas directeurs de ces trois secteurs de distribution, afin de travailler de manière efficiente. Ces schémas nous permettront de connaître les détails de chaque zone d’intervention, pour y prévoir les travaux nécessaires".
"Les projets que nous allons prioriser sont relatifs à la réhabilitation des réseaux, leur renforcement et leur élargissement, la réponse aux besoins de la région qui sont en augmentation continue, tout en protégeant les ressources", ajoute le patron de la SRM.
Le plan d’action par secteur
Plus en détail, pour le secteur de l’assainissement liquide, le plan d’action de la SRM est le suivant :
- équiper toutes les villes de la région en réseau d’assainissement et de stations d’épuration pour atteindre un taux de raccordement d'au moins 95%, et réduire le niveau de pollution de plus de 90% ;
- supprimer les points noirs et protéger les provinces des inondations ;
- réduire la pollution, notamment dans le littoral, due aux rejets des réseaux d’eau ;
- réutiliser les eaux usées pour arroser les espaces verts publics et les terrains de golf.
En ce qui concerne l’eau potable, le plan d’action de la SRM est le suivant :
- garantir une bonne qualité de l’eau potable, qui répond aux normes nationales. De ce fait, les laboratoires seront renforcés, en coordination avec toutes les zones de la région ;
- généraliser l’accès aux réseaux d’eau potable dans les milieux rural et urbain ;
- assurer l’approvisionnement en eau potable, la continuité et la qualité du service ;
- améliorer la rentabilité des réseaux d’eau potable pour atteindre au moins 80% ;
- assurer un stock de sécurité d’au moins 24 heures pour faire face à d’éventuels problèmes.
Enfin, pour ce qui est de l’électricité, la SRM a pour ambition de :
- généraliser l’accès au réseau ;
- garantir la continuité et la qualité du service ;
- améliorer la rentabilité pour atteindre au moins 93% ;
- améliorer la qualité d’approvisionnement, en garantissant la stabilité du service et en évitant les chutes de tension.
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