Rating. L'agence de notation S&P maintient inchangée la note du Maroc
Dans son nouveau rapport daté du 31 mars 2023, l'agence de notation maintient une note de “BB+ /stable/B” pour le Royaume. La même qu'en octobre 2022 et en avril 2021. Explications.
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Rédaction Medias24
Le 1 avril 2023 à 8h37
Modifié 3 avril 2023 à 8h18Dans son nouveau rapport daté du 31 mars 2023, l'agence de notation maintient une note de “BB+ /stable/B” pour le Royaume. La même qu'en octobre 2022 et en avril 2021. Explications.
L'agence de notation S&P, qui vient de publier son nouveau rapport relatif au Maroc, a maintenu inchangée la note accordée au Royaume en avril 2021, à savoir BB+/stable/B. En 2020, la note marocaine était BBB-/Negative/A-3.
Le Maroc reste ainsi tout en haut de la fourchette de la catégorie spéculative, à un cran de l'investment grade qu'il aspire à retrouver et qu'il avait perdu lors de la crise du Covid.
Dans son analyse, Standard & Poor's estime que les réformes en cours au Maroc devraient ouvrir la voie à une croissance plus inclusive. Elle prévoit “une augmentation des investissements privés nationaux et étrangers, et une réduction progressive des déficits budgétaires. Le PIB par habitant augmentera jusqu'à atteindre 5000 $ par habitant en 2026 mais reste inférieur aux pays comparables, soulignant la relative
faiblesse structurelle”.
La dette publique nette du Maroc augmentera et se stabilisera à 65 % du PIB d'ici 2026, environ 13,5 points de pourcentage de plus que les niveaux pré-pandémiques, prévoit l'agence.
Les perspectives
Les perspectives stables concernant le Maroc reflètent l'attente de S&P que les réformes structurelles en cours vont soutenir une croissance économique robuste et aider à contrebalancer les pressions externes et budgétaires. Elle analyse ainsi les deux scénarios possibles:
Scénario baissier
Les notes sur le Maroc pourraient baisser si, contrairement aux prévisions, les conjonctures économiques et extérieures font que les déséquilibres se creusent et créent une augmentation prononcée des besoins bruts de financement du Maroc, ou si le la performance budgétaire du gouvernement est nettement inférieure aux attentes.
Scénario positif
Les notes sur le Maroc pourraient être relevées si la consolidation budgétaire s'avérait nettement plus rapide que prévu, entraînant une baisse substantielle de la dette nette des administrations publiques par rapport au PIB, tandis que la croissance économique reste robuste.
L'analyse de S&P
-L'agence prévoit une économie plus inclusive grâce aux réformes, ainsi qu'une baisse des déficits extérieurs et budgétaires. L'économie marocaine a résisté à plusieurs chocs régionaux et mondiaux au cours des deux décennies tout en maintenant l'accès aux financements extérieurs et intérieurs.
-Le faible revenu par habitant du Maroc met en évidence des faiblesses structurelles persistantes, y compris une importante économie informelle, de grandes disparités de revenus entre les régions et un taux de chômage élevé.
Profil institutionnel et économique : perspectives de croissance robustes, soutenues par les réformes structurelles en cours, la diversification économique et les investissements publics et privés
PREVISIONS:
-une hausse régulière du PIB du Maroc, de 3,5% en 2023 et de 3,4% par an en 2024-2026.
- le PIB par habitant devrait atteindre près de 5.000 $ en 2026, ce qui “reste faible par rapport aux pays comparables”.
- l'inflation ralentira progressivement à 4,5 % en 2023 et 2 % d'ici 2026.
-le PIB du Maroc augmentera de 3,5 % en 2023, soutenu par un rebond de la la production et les performances solides des principaux secteurs du pays orientés vers l'exportation, y compris le tourisme, phosphates, automobile et aéronautique. Cela dit, le ralentissement économique en Europe, principal partenaire économique du Maroc, limitera la croissance à ce niveau.
Par la suite, l'expansion économique sera régulière, avec une croissance du PIB d'environ 3,4 % par an jusqu'en 2026.
La croissance économique du Maroc bénéficiera de la réalisation de projets supplémentaires à grande échelle, l'expansion de la capacité d'exportation du Maroc, la promotion du secteur privé et la mise en œuvre des réformes socio-économiques. Tanger-Med est désormais le plus grand port de Méditerranée et d'Afrique.
S&P insiste sur les dispatrités régionales et entre les couches sociales, sur l'importance de l'économie informelle et les faiblesses structurelles de l'économie, sa dépendance à l'agriculture qui représente 10% du PIB et 30% de l'emploi.
L'agence évoque également l'inflation dont la persistance (à la baisse) devrait accroître les pressions en faveur d'un soutien public au pouvoir d'achat. Les subventions ont atteint selon l'agence 3,1% du PIB en 2022 contre 1,6% en 2021. Elles devraient baisser à 1,5% du PIB en 2023.
- le déficit du compte courant se réduira à 3,6% du PIB en 2023 et devrait se stabiliser à une moyenne d'environ 3,5 % en 2024-2026.
- le déficit budgétaire du Maroc se réduira progressivement à 4,8% du PIB en 2023 et 3,5 % d'ici 2026.
Probablement à la lumière des entretiens de ses équipes à Rabat, l'agence confirme que les autorités visent à éliminer les subventions restantes sur le gaz butane, du blé et du sucre d'ici 2025, ce qui libérera des ressources pour financer une partie de l'extension de la couverture soins et l'allocation familiale ciblée.
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