Maroc-Pérou, l'occasion pour l'équipe nationale de sortir le grand jeu

Face au Pérou, ce mardi 28 mars à Madrid, le Maroc devra parfaire ses armes offensives et trouver des solutions contre les équipes dont la stratégie repose sur un bloc défensif compact et bas.

Photo Jamali Idrissi Mouad/Medias24

Maroc-Pérou, l'occasion pour l'équipe nationale de sortir le grand jeu

Le 28 mars 2023 à 16h07

Modifié 28 mars 2023 à 17h27

Face au Pérou, ce mardi 28 mars à Madrid, le Maroc devra parfaire ses armes offensives et trouver des solutions contre les équipes dont la stratégie repose sur un bloc défensif compact et bas.

"Nous devons parfaire et améliorer notre animation offensive." C'est ainsi que Walid Regragui a défini le principal axe de progression d'une équipe nationale en pleine ascension vers les sommets du football mondial. Le sélectionneur national fait preuve de lucidité à travers ce constat concédé à l'occasion de la conférence de presse qui précède le match amical opposant le Maroc au Pérou, ce mardi 28 mars (19h30 GMT), au Cívitas Metropolitano, à Madrid. 

Contre le Pérou, une sélection bien organisée qui s'appuie sur une défense solide, "à l'image du Paraguay", comme l'a souligné le sélectionneur national, la nécessité de développer des actions offensives placées plus élaborées sera nécessaire. L'opposition face au Pérou sera donc révélatrice de la progression ou de la régression de l’équipe nationale face à ce type d’animation défensive.

Si Walid Regragui a pris pour exemple le Paraguay qui a accroché les Lions de l'Atlas en septembre 2022, c'est parce que ce match fait partie de ceux que le Maroc n'a pas gagnés, à cause des difficultés rencontrées au moment de créer des brèches dans une défense compacte et recroquevillée dans ses propres 30 mètres. Surtout lors des phases de possession en attaques placées. 

Le Maroc gagne plus souvent quand il n'a pas la possession

Depuis la prise de fonction de Walid Regragui, le Maroc a disputé onze rencontres. Deux matchs amicaux en septembre 2022 ; un amical avant le Mondial, et sept en compétition au Qatar. Puis le dernier succès face au Brésil.

L'analyse de ces rendez-vous fait ressortir deux scénarios. Le premier, lorsque le Maroc a une possession de moins de 45% ; c'est-à-dire qu'il ne domine pas et subit. Le second, quand il a le ballon plus de 45% du temps ; autrement dit, il doit faire le jeu ou est en ballotage favorable pour le faire.  

Dans le premier cas de figure, l'équipe nationale excelle. Quand il n'a pas l'obligation de faire le jeu, le Maroc gagne, tente plus (3 tirs cadrés) et subit moins d'occasions (2 tirs cadrés subis), à la faveur d'une animation défensive solide, sa marque de fabrique, et des transitions offensives rapides, magnifiées par les qualités techniques des dribbles et de conduite de balle de Hakim Ziyech et Sofian Boufal en particulier. 

En revanche, quand les Marocains ont la responsabilité de déstabiliser un bloc défensif adverse qui les attend derrière la médiane pour réduire les espaces, la situation se corse quelque peu. Il y a eu la victoire face à la Géorgie (3-0), mais contre la Croatie par deux fois, la France et le Paraguay, les hommes de Walid Regragui n'ont pas réussi à l'emporter (deux nuls et deux défaites).

De plus, En-Nesyri and Co ont été beaucoup moins dangereux. En atteste le nombre de tirs tentés (2 tirs cadrés). Sans parler du fait que la défense est beaucoup plus exposée au contre dans cette situation (3 tirs cadrés subis). Ces écueils trouvent leur source dans plusieurs facteurs.

Un manque de variété sur le plan offensif

Face aux équipes ultra défensives, ou dont les qualités reposent sur une arrière-garde d'airain campée dans ses 30 derniers mètres, le Maroc a parfois manqué de créativité et de mobilité. Mais aussi de passes qui cassent les lignes. 

Ensuite, à trop s’empêtrer dans l’axe à cause des ailiers en faux pied (Ziyech et Boufal), le Onze national oublie que la solution est parfois sur les côtés. Il oublie aussi de mettre du rythme et de l'intensité dans la circulation du ballon. 

Pour évacuer ces difficultés, il faut d'abord varier ses attaques, en utilisant des frappes lointaines par exemple, et ne pas uniquement trouver un appui dans l'axe pour ensuite trouver les ailiers. Il serait intéressant d'écarter le jeu au maximum, via des transversales rapides pour étirer la défense adverse qui est souvent en infériorité numérique à l'opposé. 

Qui plus est, avec l’apport des latéraux et, surtout, celui de vrais ailiers de débordement, qui ne repiquent pas à chaque fois dans l'axe pour être sur leur bon pied. Ajoutez-y des appels pour attaquer la profondeur, à l'instar de l'ouverture du score de l'Allemagne face au Pérou, en match amical, le samedi 25 mars.

Avec autant de qualité dans ses rangs et le statut d'une des quatre meilleures équipes au monde en 2022, l’équipe nationale sera souvent confrontée à onze adversaires qui seront là, à l’attendre dans leur moitié de terrain. Charge au sélectionneur et à ses joueurs de relever le défi et de combler une lacune rédhibitoire sur le continent africain.

Une rencontre sous haute tension

A commencer par le Pérou ce soir, lors d'une rencontre sous haute tension où les supporters marocains ne seront pas majoritaires. Terre d'accueil historique des immigrants péruviens, l'Espagne et Madrid seront acquises à leur cause. En atteste le bain de foule vécu par les Rojiblanco, le lundi 27 mars aux abords de leurs hôtels. Des encouragements qui se sont transformés en débordements, obligeant les autorités espagnoles à intervenir avec véhémence.

A présent que le décor est planté, Walid Regragui n'aura d'autre choix que d'aligner sa meilleure équipe, privée de Azzedine Ounahi et Achraf Hakimi, forfaits. Dans les cages, Yassine Bounou aura l'occasion de se rattraper après sa médiocre prestation face au Brésil. Le back four sera sans doute composé de Noussair Mazraoui, Nayeg Aguerd, Romain Saïss et Yahya Attiat Allah. A moins que le sélectionneur ne donne sa chance à Jawad El Yamiq.

A priori, le trident du milieu de terrain s'articulera autour de Sofyan Amrabat, Bilal El Khannouss et Abdelhamid Sabiri. Devant eux, c'est moins évident. La logique voudrait que le trio Ziyech-En-Nesyri-Boufal enchaîne. Mais d'autres options sont envisagées par le sélectionneur, comme la titularisation de Abderrazak Hamed-Allah, dont l'opportunisme est un atout contre des équipes qui stationnent un bus de joueurs devant leur cage. 

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