Après les déboires du Crédit Suisse, démission du président de la Banque nationale saoudienne

Le conseil d'administration de la Banque nationale saoudienne "a accepté la démission" de Ammar al-Khudairy "pour des raisons personnelles", selon le communiqué.
Le 15 mars, des déclarations de M. Khudairy, affirmant que la Saudi National Bank n'augmenterait pas sa part de 9,8% dans Credit Suisse pour des raisons réglementaires, avaient fait plonger le cours boursier de la banque helvétique.
Le cours était reparti à la hausse dès le lendemain, après l'annonce d'une aide de 54 milliards de dollars (50,2 milliards d'euros) de la part de la Banque centrale suisse, mais cela n'avait pas suffi à rassurer les investisseurs dans un climat d'inquiétude générale pour le secteur financier.
Le 19 mars, le Crédit Suisse a été racheté pour une bouchée de pain par UBS, le premier groupe bancaire suisse. Une transaction évaluée à 3 milliards de francs suisses (soit 33,5 MMDH, ndlr).
Le Wall Street Journal a rapporté la semaine dernière que l'investissement de 1,5 milliard de dollars de la SNB dans le Crédit Suisse avait été réalisé à la demande du prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane.
Selon le quotidien, certains responsables du fonds souverain saoudien pensaient alors que l'opération "était trop risquée (...), soulevant des questions juridiques et la possibilité de pertes futures importantes."
Le 16 mars, lors d'un entretien avec la chaîne CNBC, Ammar al-Khudairy avait déclaré : "C'est de la panique (...), c'est totalement injustifié, que ce soit pour le Crédit Suisse ou pour l'ensemble du marché."
Dans une interview accordée le même jour à l'AFP, le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, avait lui aussi jugé la réaction des marchés "peut-être un peu excessive."
Sans citer d'institutions financières en particulier, le ministre saoudien avait estimé que de "multiples défaillances", notamment dans "la supervision, la gestion, la concentration ou l'inadéquation entre l'actif et le passif", avaient alimenté les problèmes du secteur bancaire. Mais ces défaillances ne concernent pas le royaume, avait-il ajouté.
M. Khudairy a été remplacé à la tête du conseil d'administration de la SNB par Saeed Mohammed al-Ghamdi, qui occupait auparavant la fonction de directeur exécutif du groupe. Pour remplacer ce dernier, Talal Ahmed al-Khereiji a été nommé directeur par intérim.
Dimanche, la Finma, le régulateur suisse du secteur financier, a dit étudier la possibilité de demander des comptes aux dirigeants du Crédit Suisse, à la suite de la débâcle de la banque rachetée par UBS.
"Nous ne sommes pas une autorité pénale, mais nous explorons les possibilités correspondantes", a déclaré sa présidente, Marlene Amstad, dans un entretien publié par le journal dominical NZZ am Sonntag.
Déjà numéro un mondial de la gestion de fortune, UBS devient un mastodonte du secteur à la tête de 3.400 milliards de dollars d'actifs sous gestion.

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