France : accusé de viol sur mineure, Jacques Bouthier remis en liberté sous contrôle judiciaire
Mis en examen pour viols sur mineure, Jacques Bouthier a obtenu le lundi 20 mars sa remise en liberté sous contrôle judiciaire.

France : accusé de viol sur mineure, Jacques Bouthier remis en liberté sous contrôle judiciaire
Le 21 mars 2023 à 17h44
Modifié le 21 mars 2023 à 17h44Mis en examen pour viols sur mineure, Jacques Bouthier a obtenu le lundi 20 mars sa remise en liberté sous contrôle judiciaire.
Selon l'Agence-France-Presse (AFP), l'ex-PDG du groupe Assu 2000, Jacques Bouthier, mis en examen notamment pour viols sur mineure, a obtenu lundi sa remise en liberté sous contrôle judiciaire assortie d'une caution de 500.000 euros.
Un juge d'instruction avait ordonné la remise en liberté avec placement sous contrôle judiciaire de Bouthier, mais le parquet de Paris avait fait appel.
Lundi 20 mars, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a confirmé la décision du magistrat instructeur, a détaillé une de ces sources. Elle a toutefois porté la caution à verser à la somme de 500.000 euros.
Dégradation de l'état de santé du détenu
Selon les sources, une expertise médicale demandée par la défense a récemment conclu à une dégradation générale de l'état de santé de Bouthier, âgé de 76 ans, et l'a jugé incompatible avec son maintien en détention.
"La question de la sénilité se pose, au moins pour une partie des faits", avait assuré à l'automne à l'AFP une source dans l'entourage de Jacques Bouthier.
Le chef d'entreprise a été mis en examen en mai 2022 notamment pour traite d'êtres humains et viols sur mineure. Il est aussi poursuivi pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime d'enlèvement et séquestration en bande organisée, ainsi que détention d'images pédopornographiques.
L'affaire a commencé quand une jeune femme de 22 ans s'est présentée à des policiers parisiens en mars 2022 et leur a expliqué que depuis cinq ans, elle était "captive" d'un homme richissime qui la violait, avait révélé RTL.
Devenant, selon ses dires, "trop âgée pour lui", la jeune femme aurait été forcée de trouver une "remplaçante" pour prendre sa suite. Une adolescente de 14 ans a alors pris sa place dans l'appartement de Bouthier.
La plaignante était parvenue à les filmer ensemble dans un lit, avant de confier la vidéo aux enquêteurs.
L'ex-PDG est soupçonné d'avoir voulu mettre sur pied une équipe pour enlever la jeune femme, récupérer la vidéo et la forcer à quitter la France. Au total, au moins huit personnes sont mises en examen dans ce dossier au Maroc.
Les huit accusés - six Marocains dont deux femmes et deux Français - sont poursuivis pour "traite d'êtres humains", "harcèlement sexuel", "incitation à la débauche" et "non-dénonciation de crimes tentés ou consommés".
Quatre accusés sont actuellement en détention tandis que les quatre autres vont comparaître libres,.
Les faits présumés se sont produits entre 2018 et avril 2022 dans des succursales de Tanger du groupe Assu 2000, dirigé à l'époque par Jacques Bouthier.
Après une première audience le 7 mars devant la chambre criminelle de la Cour d'appel de Tanger, le procès doit reprendre le 28 mars prochain.
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