Déboutée, IB Maroc tente une nouvelle demande de redressement
Après la Samir, Stroc Industrie ou Delattre Levivier, IB Maroc est une autre société cotée qui a sollicité la protection du tribunal de commerce. Dirigée par Abdellatif Hadef, l’entreprise a déjà été déboutée d’une première demande de redressement, mais veut retenter le coup après réajustement de sa requête. Elle réclame un rééchelonnement de dette et promet un chiffre d’affaires de 120 MDH d’ici trois ans.

Déboutée, IB Maroc tente une nouvelle demande de redressement
Après la Samir, Stroc Industrie ou Delattre Levivier, IB Maroc est une autre société cotée qui a sollicité la protection du tribunal de commerce. Dirigée par Abdellatif Hadef, l’entreprise a déjà été déboutée d’une première demande de redressement, mais veut retenter le coup après réajustement de sa requête. Elle réclame un rééchelonnement de dette et promet un chiffre d’affaires de 120 MDH d’ici trois ans.
IB Maroc revient à la charge. L'entreprise a déposé une nouvelle demande de redressement auprès du tribunal de commerce de Casablanca. Elle avait été déboutée d'une première requête, déclarée irrecevable par la même juridiction.
Cette deuxième démarche a été initiée le 27 février. Le dossier est toujours à l'examen. Une audience a eu lieu ce jeudi 16 mars. Elle s'est soldée par un renvoi au 23 du même mois. Le temps, pour le ministère public, de formuler ses observations.
Pour étayer sa demande, le management d'IB Maroc a soumis une proposition de plan de continuation. Une partie de l'offre se penche sur les prévisions de l'entreprise, qui souhaiterait atteindre les 120 MDH de chiffre d'affaires d'ici trois ans.
L'échéance de trois ans verrait IB Maroc établir sa capacité de remboursement à 45 MDH, ambitionnent ses dirigeants. L'entreprise compte plus de 56 MDH de dettes à court terme. Cette donnée n'inclut pas les 37 MDH en lien avec un fonds de soutien financé par Bank Of Africa, objet d'un litige gagné par cet établissement bancaire.
IB Maroc promet la rentrée d'un nouvel actionnaire ainsi qu'une augmentation de capital
Si IB Maroc s'en remet au redressement, c'est qu'elle se considère en cessation de paiement. Ce que le tribunal se chargera de préciser. Mais comment renverser la tendance ? L'entreprise pose certaines conditions à son sauvetage. Sa survie passe d'abord par le recouvrement de l'intégralité de ses créances en souffrance, et au moins de la moitié de celles en litige, soit un total de 20 MDH.
Le management exige également la levée d'une saisie-arrêt opérée par BOA sur 3 MDH, somme qui serait réaffectée au paiement des salaires.
IB Maroc souhaite, en prime, bénéficier d'un étalement de la dette, couplé à un rééchelonnement du fonds de soutien (BOA) avec une franchise de deux ans. Théoriquement, l'entreprise peut prétendre à un plan de continuation sur dix ans. Si l'étalement de la dette est accordé, IB Maroc promet l'entrée d'un nouvel actionnaire ainsi qu'une augmentation de capital.
Créée en 1997, IB Maroc est une ancienne filiale du groupe français IB Group. En 2001, elle fut la première, dans le secteur des TIC, à intégrer la bourse des valeurs de Casablanca. Avec la Samir, Delattre Levivier Maroc ou encore Stroc Industrie, c'est une autre société cotée qui joue sa survie en sollicitant une "procédure de difficulté".
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