Marsa Maroc : des résultats 2022 supérieurs aux prévisions et une amélioration attendue en 2023

Le groupe Marsa Maroc a publié ses indicateurs annuels 2022. Ces derniers sont en bonne progression sur la période par rapport à 2021.
Le chiffre d’affaires a progressé de 10% à 3.949 MDH, poussé par une amélioration des volumes traités, en hausse de 7% à 50,4 millions de tonnes (Mt). Le résultat d’exploitation s’est établi à 1.363 MDH, en forte augmentation de 21% par rapport à l’année précédente. Dans son communiqué, le groupe explique cette progression par une maîtrise des charges d’exploitation et par la croissance du chiffre d’affaires.
In fine, le RNPG affiche une solide croissance de 23% à 817 MDH, et un dividende en hausse de 11% à 8 dirhams par action par rapport à l’année précédente.
Pour différents experts de la place contactés par nos soins, les réalisations du groupe sont conformes, voire supérieures aux attentes.
Une bonne résilience du groupe en temps de crise
En 2022, l’économie a été fortement affectée par les impacts de la guerre en Ukraine et l’inflation qui en a découlé. Si les revenus de la cote sur l’année ont augmenté de près de 14% à environ 290 MMDH, cela a principalement été causé par un effet prix, mais la profitabilité sera probablement rognée du fait de la hausse des coûts des intrants.
"Le groupe affiche une bonne résilience tant sur l’activité que sur la profitabilité. C’est une très bonne performance, surtout dans un contexte marqué par l’inflation. C’est rare de voir des entreprises qui affichent des croissances de profitabilité supérieures à celle des revenus", indique l’une de nos sources. Cette rentabilité a également été améliorée par l’amélioration du résultat financier du fait de la forte baisse de l’endettement du groupe de 62% en 2022 à 342 MDH.
Le groupe affiche une bonne gestion des charges d’exploitation et une résilience face à une situation économique tourmentée. "Le groupe a augmenté de 11% son dividende par action à 8 dirhams, ce qui donne, au cours actuel, un rendement de 3,7%. C’est assez intéressant", poursuit notre interlocuteur. ET notre seconde source de confier : "Nous ne nous attendions pas à ce que le groupe rehausse son dividende, surtout au vu de la conjoncture. C’est une bonne nouvelle pour les actionnaires."
Cette performance opérationnelle a notamment été poussée par le relai de croissance du groupe, en l’occurrence l’activité de transbordement dans sa filiale Tanger Alliance. "C’est l’activité phare qui pourrait compenser l’impact de la dégradation de la conjoncture économique", explique notre interlocuteur.
Le levier de croissance du transbordement est arrivé à un moment propice. Pour l’un des interlocuteurs, "c’est un bon timing. Le relai s’est mis en place lors de la dégradation de la situation économique, ce qui renforce la capacité de l’entreprise à sortir du lot en cette période économique complexe".
Une amélioration attendue en 2023
Le groupe devrait continuer à afficher une bonne croissance de ses revenus en 2023, notamment grâce au développement de son principal levier de croissance.
"L’activité de transbordement a démarré en 2021 ; elle dispose donc toujours d’une marge de progression et connaîtra des montées en puissance. Le groupe pourra toujours continuer de bénéficier de l’évolution de cette activité, car elle n’a pas encore atteint son rythme de croisière", souligne notre source.
Parmi les autres facteurs à surveiller pour établir des projections, la pluviométrie et le résultat de la campagne agricole. "En général, quand il y a une campagne agricole mauvaise ou moyenne, c’est synonyme de plus d’importation de blé, ce qui est une bonne opportunité concernant les volumes traités par Marsa. Il se peut que cela soit moins favorable en 2023 par rapport à 2022", nuance notre autre interlocuteur. Cependant, il convient de rappeler que "cela sera compensé par autre chose, comme l’export et d’autres activités".
Cette résilience économique éprouvée et le bon relai de croissance du transbordement laissent présager une résilience du groupe et une croissance favorable en 2023. D’un point de vue boursier, la valeur, au cours actuel, représente un bon point d’entrée. Au cours de l’année 2022, malgré les performances opérationnelles citées, le cours a baissé de 23%, passant de 279,9 dirhams à 216 dirhams.
Source : medias24.com
"Le cours a trop baissé, dans le sillage du marché, et a été impacté par la hausse du taux directeur annoncé fin septembre. Depuis, il ne progresse que peu car le marché est dans l'attentisme. Les résultats positifs n’ont pas encore été intégrés dans le cours, car le marché attend fin mars pour savoir si Bank Al-Maghrib va prendre la décision de rehausser ou non le taux directeur", conclut notre source.

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