À l’ONU, Omar Hilale dénonce la complicité de l’Afrique du Sud avec l’Algérie et le “polisario”

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a dénoncé, dans deux lettres adressées le mercredi 8 mars au Secrétaire général de l’ONU et au président et membres du Conseil de sécurité, la complicité de l’Afrique du Sud avec l’Algérie et le "polisario", son appropriation inconditionnelle de l’agenda géopolitique de l’Algérie et son aveugle soutien idéologique au groupe séparatiste armé.

Le représentant permanent du Maroc à l’Organisation des Nations unies, Omar Hilale.

À l’ONU, Omar Hilale dénonce la complicité de l’Afrique du Sud avec l’Algérie et le “polisario”

Le 10 mars 2023 à 9h36

Modifié 10 mars 2023 à 18h25

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a dénoncé, dans deux lettres adressées le mercredi 8 mars au Secrétaire général de l’ONU et au président et membres du Conseil de sécurité, la complicité de l’Afrique du Sud avec l’Algérie et le "polisario", son appropriation inconditionnelle de l’agenda géopolitique de l’Algérie et son aveugle soutien idéologique au groupe séparatiste armé.

Réagissant à une lettre circulée par la Mission permanente de l’Afrique du Sud auprès de l’ONU sur le Sahara marocain, Omar Hilale a souligné que le Maroc "regrette profondément que l’Afrique du Sud se prête, une fois encore, au rôle de facteur d’un groupe séparatiste armé, dont les connexions avec le terrorisme au Sahel sont avérées".

Dans le même contexte, le diplomate a indiqué que le journal allemand Die Welt, dans son édition du 27 janvier 2023, a publié les résultats d’une enquête basée sur les rapports convergents de plusieurs services de renseignement européens, confirmant, preuves à l’appui, que le "polisario" a fait des camps de Tindouf une plaque tournante pour le financement du terrorisme au Sahel, à travers la hawala, qui permet le transfert illicite et anonyme de fonds entre l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique Latine, notamment à des groupes terroristes et des acteurs impliqués dans la déstabilisation régionale.

Omar Hilale a, en outre, signalé que le Maroc regrette encore que la Mission permanente de l’Afrique du Sud serve de messager d’une entité fictive non reconnue par l’ONU, et de prétendus résultats d’une farce appelée "16e congrès du polisario", soulignant que l’Algérie a déboursé des sommes colossales pour faire venir en jets privés, à ce prétendu "congrès", des mercenaires de la parole, d’Europe et d’ailleurs, alors que les femmes et les enfants des camps de Tindouf souffrent de malnutrition, d’anémie, de diphtérie et d’un manque de matériel scolaire.

Et l’ambassadeur d’ajouter : "Parler de décisions de ce soi-disant 'congrès' est une insulte à l’intelligence du Secrétaire général de l’ONU et des membres du Conseil de sécurité, car il s’agit de décisions, préparées à l’avance par le pays hôte, l’Algérie, puis imposées aux participants à cette mascarade, tout comme l’a été la parodique 'élection' du dénommé Brahim Ghali."

De même, le diplomate marocain a souligné que le Royaume déplorait grandement le fait que l’Afrique du Sud, qui participe, au même titre que le Maroc, à plusieurs opérations de maintien de la paix, notamment en Afrique, ait raté l’occasion d’éviter de devenir complice par la transmission d’un brûlot anti-ONU, dénigrant ses actions et s’attaquant aux efforts mêmes du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain.

Il a indiqué que l’Afrique du Sud aurait dû se demander pourquoi l’Algérie, partie principale à ce différend régional, évitait à chaque fois de transmettre les lettres de son "polisario", et chargeait un autre pays, en l’occurrence l’Afrique du Sud, de cette basse besogne. L’Algérie, qui a créé ce groupe séparatiste armé, l’abrite sur son territoire, l’arme, le finance et en fait l’agenda prioritaire de sa diplomatie, devrait avoir le courage politique d’assumer pleinement ses actes, et ce en faisant circuler, par sa propre mission permanente, les manifestos propagandistes de sa création, a-t-il ajouté.

Omar Hilale a précisé que "l’externalisation par l’Algérie de son service de transmission diplomatique est moralement dénuée de tout scrupule et politiquement irrespectueuse des Nations unies".

Une lettre truffée de mensonges

L’ambassadeur a ajouté que le Maroc regrette également que la mission permanente de l’Afrique du Sud accepte de faire circuler aux membres du Conseil de sécurité une lettre signée par le chef du groupe séparatiste "polisario", le dénommé "Brahim Ghali", poursuivi par la justice en Europe pour viol et torture, ajoutant que la transmission de cette soi-disant lettre, à la veille de la 67e session de la Commission de la condition de la femme et de la Journée internationale des femmes, est un affront à ses victimes qui traînent toujours les séquelles physiques, psychologiques et sociétales de ses crimes.

"Le Royaume du Maroc regrette fortement que l’Afrique du Sud distribue une lettre truffée de mensonges au sujet de la situation des droits de l’Homme au Sahara marocain, alors que le Conseil de sécurité salue, dans ses résolutions successives, le rôle des deux Commissions régionales du Conseil national des droits de l’Homme à Laâyoune et Dakhla, ainsi que la coopération du Maroc avec les mécanismes onusiens des droits de l’Homme", a enchaîné Omar Hilale.

Il a également fait remarquer que "les allégations colportées par cette lettre sont autant fallacieuses que contradictoires : la participation à ce prétendu 'congrès' de quelques éléments séparatistes venus des provinces sahariennes du Maroc sont la preuve flagrante des mensonges du "polisario", et la confirmation irréfragable de la pleine jouissance par ces individus de leurs libertés de mouvement, de circulation et d’expression, et ce grâce à la démocratie et l’état de droit qui prévalent au Sahara marocain. Ce qui n’est malheureusement pas le cas des populations séquestrées dans la prison à ciel ouvert des camps de Tindouf".

L’ambassadeur du Maroc à l’ONU a souligné que le Royaume regrettait aussi que l’Afrique du Sud, qui ambitionne d’assumer un rôle important dans le maintien de la paix et la sécurité internationales, transmette aux membres du Conseil de sécurité une lettre qui fait l’apologie de la guerre, appelle à la violence armée et aux actes terroristes, justifie fallacieusement la dénonciation du cessez-le-feu et viole les résolutions du Conseil de sécurité.

A cet égard, Omar Hilale a précisé que par son acte de facteur, l’Afrique du Sud participait au maintien du "polisario" et de son géniteur l’Algérie, dans leur mirage tindoufien du Plan de règlement et du référendum, bel et bien morts et définitivement disparus du lexique des résolutions du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale et du secrétaire général de l’ONU, depuis plus de deux décennies.

L’ambassadeur a, en outre, indiqué que le Maroc voudrait rappeler à l’Afrique du Sud que son appropriation inconditionnelle de l’agenda géopolitique de l’Algérie et son aveugle soutien idéologique au groupe séparatiste armé "polisario" n’aideront nullement au règlement de ce différend régional, ni mettront fin aux souffrances décennales des populations séquestrées des camps de Tindouf. Il a de même martelé que le Conseil de sécurité a, depuis plus de deux décennies, fait définitivement le choix de la solution politique, basée sur le pragmatisme, le réalisme, le compromis et l’acceptation mutuelle. C’est ce choix qu’un très grand nombre de pays ont suivi en reconnaissant la marocanité du Sahara pour les uns, le soutien fort et franc à l’Initiative marocaine d’autonomie pour beaucoup d’autres, et l’ouverture de consulats généraux dans les villes marocaines de Laâyoune et Dakhla pour plusieurs.

"L’Afrique du Sud gagnerait à inviter l’Algérie et son "polisario" à se conformer à la légalité internationale en mettant en œuvre la résolution 2654 du Conseil de sécurité, et ce, en participant de bonne foi au processus des tables rondes afin de mettre fin à ce différend régional", a-t-il estimé.

En conclusion, Omar Hilale a souligné que l’Afrique du Sud pouvait faire l’histoire en se joignant à la dynamique de paix, portée par le Conseil de sécurité, et par une centaine de pays à travers le monde, précisant que cette large majorité de pays soutiennent les efforts exclusifs du secrétaire général de l’ONU, de son envoyé personnel et du Conseil de sécurité, et appuient l’Initiative d’autonomie comme seule et unique solution à ce différend régional.

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