GAFI : S&P et Moody’s soulignent les bénéfices de la sortie du Maroc de la liste grise

Le 24 février, le Groupe d’action financière (GAFI) annonçait la sortie du Maroc de la liste grise à la suite des efforts menés par le Royaume dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent.
Après cette annonce, de bonne augure pour le marché, différentes agences internationales de notation, dont Moody’s et S&P Global Ratings, ont réagi sur ses implications.
Pour S&P, cette sortie de la liste grise est justifiée par le fait que "la supervision et la réglementation des institutions financières marocaines se sont progressivement améliorées au cours des dernières années. Plus précisément, les autorités ont amélioré leurs mécanismes de coopération internationale, renforcé la surveillance anti-blanchiment et accru la transparence concernant les personnes morales. Le régulateur a également renforcé sa capacité à mener des enquêtes, et amélioré l’efficacité de ses sanctions financières".
Pour Moody’s, cette sortie représente une bonne opportunité pour les banques marocaines. "L’annonce est positive pour les banques locales et le système financier national au sens large, car elle réduira le risque de réputation résultant des niveaux accrus de surveillance par le GAFI, et soutiendra la confiance dans le système financier marocain." L’agence de notation ajoute qu’Attijariwafa bank, le groupe Banque Centrale Populaire, Bank of Africa-Groupe BMCE et Crédit du Maroc ont affiché un coefficient d’exploitation sain de 48% au premier semestre 2022, et disposent d’un cadre réglementaire renforcé et de bonnes pratiques de gestion du risque.
S&P nuance légèrement le propos en expliquant que "le retrait du Maroc de la liste grise du GAFI, le 24 février 2023, a des implications limitées pour le financement à court terme. Historiquement, l’accès des banques marocaines au financement du marché extérieur a été limité aux dépôts des expatriés. Celles-ci se sont avérées stables, même lorsque le pays a été placé sur la liste grise". Elle précise que la sortie de cette liste pourrait toutefois renforcer la capacité des banques marocaines à s’engager dans des opérations de financement du commerce, notamment avec des banques européennes.
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