Sortie du Maroc de la liste grise, une bonne nouvelle pour le système financier et boursier

A 13h15, le MASI affichait de belles couleurs, en hausse de 1,61% à 10.834 points. Un sursaut qui s’est amorcé vers 11h30 lors de l’annonce, par le Groupe d’action financière (GAFI) et la primature, de la sortie officielle du Maroc du processus de surveillance renforcée, plus communément appelé "liste grise".
Cette annonce est en effet une bonne nouvelle pour le système financier et boursier national. Selon Bachir Tazi, directeur de CFG Capital Markets, joint par Médias24, cette décision aura des répercussions positives pour le pays, à commencer par un meilleur rayonnement international.
"C’est une bonne chose, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, de façon générale, cette sortie améliore l’image du pays sur les plans économique et financier à l’international. La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme sont des sujets très sensibles. Les intervenants sur les marchés internationaux y sont très regardants", explique Bachir Tazi. Ce qu’il faut comprendre par là, c’est que cette décision permettra au Maroc de bénéficier d’une plus forte crédibilité auprès des pourvoyeurs de fonds du monde entier.
Plus concrètement, elle va permettre au Royaume d’effectuer une sortie du Trésor à l’international dans de meilleures conditions. Comme l’a récemment indiqué à Médias24 la directrice du Trésor, Faouzia Zaaboul, une sortie du Trésor en 2023 est en cours de préparation. Ce dernier a d’ailleurs entamé son roadshow et effectuera des visites dans les principales capitales financières, notamment Paris, Londres, New York et Francfort.
"Cela ne peut que soutenir le Maroc dans son processus de levée et son roadshow, et lui permettre d’ouvrir plus de perspectives et de frapper à la porte d’un plus grand nombre de pourvoyeurs de fonds. Certains imposent en effet des conditions obligatoires de non-appartenance à cette liste grise", précise Bachir Tazi.
In fine, cette sortie aura un impact positif sur les finances publiques. "Une levée à l’international soulagera les finances publiques et, de ce fait, éloignera à court terme la pression haussière observée sur les taux."
A la mi-séance du 24 février, les bancaires sont les plus dans le vert. Attijariwafa bank affichait une hausse de 1,88%, BOA de 3,84% et BCP de 2,58%, entre autres. Des croissances qui ne doivent rien au hasard. "Le fait de pouvoir sortir à l’international pourrait contribuer à réduire la pression sur la courbe des taux ; cela ne pourra qu’être favorable aux banques et, par ailleurs, ouvrira de meilleures perspectives pour les banques marocaines à l’international", conclut Bachir Tazi.

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