Le Maroc était représenté par le général El Mostafa Rabii, directeur de la Sécurité des systèmes d’information (DGSSI) et du maCERT (Moroccan Computer Emergency Response Team), centre de veille, de détection et de réponse aux attaques informatiques relevant de la DGSSI. Intervenant à cette occasion, il a mis en avant la maturité des capacités nationales en matière de cybersécurité.

"La réalisation la plus importante en matière de cybersécurité au titre de l’année 2022 a été le parachèvement du texte relatif à l’implantation de la loi entrée en vigueur en 2020 (loi 05-20 relative à la cybersécurité, ndlr), laquelle nous a permis de disposer aujourd’hui des outils nécessaires pour contrer les menaces à la cybersécurité guettant notre pays", a-t-il souligné.

La loi en question vise en effet à mettre en place un cadre juridique préconisant un ensemble de règles et de mesures de sécurité, afin d’assurer et de renforcer la sécurité et la résilience des systèmes d’information des administrations de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publics et de toute autre personne morale de droit public de l’Etat, ainsi que des infrastructures d’importance vitale disposant de systèmes d’information sensibles.

Mise en place d’une nouvelle stratégie en cybersécurité

Pour ce qui est des objectifs visés en 2023, le général El Mostafa Rabii a indiqué que la priorité était de mettre en œuvre une nouvelle stratégie nationale en accord avec la loi 05-20 relative à la cybersécurité.

Le Maroc a procédé, il y a plus d’une décennie, à la mise en place d’une stratégie nationale de cybersécurité, qui consiste en une recherche permanente d’un système d’information qui puisse apporter une résistance plus aiguë aux attaques issues du cyberspace, lit-on sur le site de l’Ecole de guerre économique (EGE).

"L’ascension diplomatique et économique du Maroc peut attiser de la malveillance de certaines entités ou Etats qui usent de stratagèmes digitaux pour nuire aux stratégies de résilience menées par le Royaume et freiner, par extension, son expansion. Les services publics ou privés ne sont donc pas à l’abri des cyber-menaces, puisqu’ils ont été plusieurs fois sujets à ces attaques", rappelle l’EGE.