Le Club des magistrats du Maroc rejette “l'ingérence” du Parlement européen
Pour le Club des magistrats du Maroc, la résolution du Parlement européen sur "la liberté de la presse" constitue une ingérence dans la souveraineté judiciaire du Maroc. Le Club s'indigne et affirme que seule la justice marocaine est habilitée à défendre les garanties des droits et libertés des citoyens.

Le Club des magistrats du Maroc rejette “l'ingérence” du Parlement européen
Pour le Club des magistrats du Maroc, la résolution du Parlement européen sur "la liberté de la presse" constitue une ingérence dans la souveraineté judiciaire du Maroc. Le Club s'indigne et affirme que seule la justice marocaine est habilitée à défendre les garanties des droits et libertés des citoyens.
Le Club des magistrats du Maroc a réagi à la récente résolution du Parlement européen sur la liberté de la presse, à travers un communiqué dans lequel son bureau exécutif annonce “rejeter toutes formes d’ingérence dans la souveraineté judiciaire marocaine”.
Selon ce communiqué, le bureau exécutif du Club des magistrats du Maroc a tenu une réunion d’urgence ce vendredi 20 janvier 2023, durant laquelle ses membres ont examiné la résolution du Parlement européen datée du 19 janvier qui “critique la situation des droits humains au Maroc”.
A la suite de cette réunion, le bureau exécutif du Club a décidé d’annoncer son “rejet de toutes formes d’ingérence dans la souveraineté judiciaire marocaine et de toutes les tentatives visant à influencer les décisions judiciaires, qu’elles soient internes ou externes, peu importe leur source”, et ce, “en application de la Constitution et des différents textes internationaux y afférents”.
Aussi, le communiqué souligne que “seule la justice marocaine est habilitée, par la Constitution, notamment son article 117, à protéger les droits et libertés individuels et collectifs, ainsi que la sécurité judiciaire”. Le Club “s’indigne de l’atteinte portée aux instances judiciaires par le Parlement européen” et considère cette résolution comme “une ingérence dans les missions du pouvoir judiciaire du Royaume” qui “porte atteinte à sa souveraineté”.
Les magistrats affirment également “défendre les garanties des droits et libertés des citoyens” et réaffirment leur “attachement aux valeurs et principes constitutionnels relatifs aux droits et libertés essentiels”, parmi eux : les libertés de “penser”, “d’expression” et “de la presse”, ainsi que “la garantie des droits de la défense”, le “droit à une justice équitable” et le principe de la “présomption d’innocence”, mais aussi le “droit à la protection de la vie privée”, et ce, “en application des articles 23, 24, 28, 119 et 120 de la Constitution”.