Label’Vie : une croissance présente bien qu'amoindrie est attendue en 2023

| Le 14/1/2023 à 9:26
Cette année, le groupe devrait toujours afficher de la croissance, malgré un contexte économique peu favorable. Une baisse des volumes de ventes est possible du fait d'un éventuel recul de la consommation engendré par la perte de pouvoir d’achat des ménages. Les charges financières devraient s’alourdir, mais seront compensées par les remontées des dividendes d’Aradei et de l’OPCI Terramis.

En 2022, selon les derniers indicateurs disponibles à fin septembre, le groupe affichait des chiffres en bonne forme. A la fin du troisième trimestre, le groupe réalisait un chiffre d’affaires en hausse de 18% à 10,2 MMDH par rapport à la même période en 2021. Il avait notamment été porté par un bon effet prix du fait de l’inflation.

En parallèle, la profitabilité s’est également bien comportée. Les derniers indicateurs disponibles à fin juin montraient une hausse de 37% du résultat net par rapport à la même période en 2021 à 224 MDH.

2022, l'année de croissance des revenus et des bénéfices

D’après une source de la place, l’année 2022 sera au global satisfaisante pour le groupe, avec une amélioration de la profitabilité et du chiffre d’affaires. "En 2022, on devrait observer une baisse des volumes de ventes sur le périmètre constant, néanmoins, elle est globalement compensée par la hausse des prix. In fine, le chiffre d’affaires devrait ressortir en bonne croissance en 2022 grâce à un effet prix positif et à la montée en puissance des magasins ouverts en 2021", explique notre source.

Les marges devraient également bien se comporter au titre de l’année 2022 du fait d’un bon comportement durant le S1. "Ils ont également investi dans une digitalisation des méthodes de négociation de sorte à ce qu’il puisse y avoir, lors d’une campagne de promotion, une mesure sur les marges. Cela devrait aider Label’Vie à consolider ses niveaux de marge", indique notre interlocuteur.

A noter que le groupe a poursuivi en 2022 une stratégie agressive d’ouverture de nouveaux points de vente. Sur l’unique second semestre, le groupe avait pour objectif d’ouvrir 12 nouveaux points de vente. Néanmoins, il a vu se profiler un niveau d’inflation bien plus prononcé que durant le premier semestre, entraînant un ralentissement de la croissance et de la consommation.

Mais en cette année 2023, comment évoluera l’activité du groupe ?

Une grande incertitude persiste

2023 est globalement marquée par le risque d'entrée de nombreuses nations dans la récession. L’année sera encore synonyme de détérioration du portefeuille des ménages, avec des répercussions sur les niveaux de consommation. Pour notre source du marché, "il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte et nous ne savons pas encore ce que l’année nous réserve. Tout dépendra de la consommation interne et il faudra aussi surveiller les conditions de financement". Si le pouvoir d’achat des ménages continue de se dégrader, le groupe n’est pas à l’abri d’un éventuel retrait des volumes, plus important qu’en 2022.

Cependant, il convient de rappeler que le groupe est doté d’une très forte résilience. "Nous l’avons vu avec le Covid en 2020, quand tout s’arrête, la consommation alimentaire continue, donc il est clair que même si la conjoncture est compliquée, Label’Vie devrait tenir le cap. Il se peut qu’il y ait un ralentissement au niveau de la croissance, mais ce ne sera pas du tout un scénario de crise, loin de là", souligne notre interlocuteur.

Notre source précise qu’un possible effet de base négatif pourrait être observé sur les revenus des points de vente Atacadao. "Les Atacadao ont enregistré une belle croissance de leur chiffre d’affaires du fait d’un bon effet de stockage face à l’inflation. Donc les épiciers et petits revendeurs ont constitué des stocks pour profiter des prix, étant donné que tout le monde s’attendait à ce que les prix progressent. Sur ce segment, il se peut qu’en 2023, il y ait un effet de base négatif", conclut notre source.

Le poids de la dette à surveiller

L’année 2023 est également celle où se feront ressentir les effets du durcissement monétaire décidé par Bank Al-Maghrib, avec une hausse de 100 points de base de son taux directeur. Rappelons qu’une ou plusieurs hausses cette année sont envisageables. Cela pourrait avoir un impact sur le poids de la dette du groupe. Mais pour notre source, "Label’Vie est un gros groupe qui sait bien négocier, et ils pourront bénéficier de taux inférieurs à la moyenne du marché". Il pourra ainsi mitiger tout impact sur les charges au niveau de son résultat financier, grâce aux remontées de dividendes provenant d’Aradei Capital et de l’OPCI Terramis créé au troisième trimestre 2022.

Pour rappel, lors de la présentation des résultats annuels 2021, Amine Bennis, directeur administrateur et financier du groupe Label’Vie, indiquait au sujet de l’OPCI que ce dernier accompagnerait l’effort d’investissement, notamment foncier et immobilier. "Un loyer sera versé à Terramis et sera récupéré en partie sous forme de dividendes à Label’Vie qui détiendra l’intégralité de son capital."

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