Le fabuleux parcours de l’équipe nationale en Coupe du monde a connu un coup d’arrêt en demi-finale face au tenant du titre, ce mercredi 14 décembre. Les Lions de l’Atlas sont allés au bout d’eux-mêmes sans pouvoir renverser la vapeur face au métier et à l’expérience des Français (2-0). Théo Hernandez (5’) et Kolo Muani (79’) ont marqué pour les tenants du titre. 

Cette défaite n’enlève en rien au mérite des Marocains d’avoir atteint un stade aussi avancé de la compétition la plus relevée de la planète football. Ils auront l’occasion de boucler cette épopée sur une bonne note contre la Croatie, samedi 17 décembre (16h) lors de la petite finale. La grande finale de cette Coupe du monde 2022 opposera l’Argentine de Lionel Messi aux Bleus de Kylian Mbappé, dimanche 18 décembre (16h).

L’équipe nationale n’a pas à rougir de sa prestation. Les Marocains ont juste commis des erreurs irréversibles à ces hauteurs. D’autant qu’ils n’ont pas été aidés par la tournure des évènements. Titulaires sur la feuille de match, Nayef Aguerd et Romain Saïss n’ont pas pu aller au-delà de leurs blessures et de la douleur. 

Le premier a été suppléé avant le début du match par Achraf Dari. Le second a dû quitter ses partenaires en cours de première mi-temps. Jawad El Yamiq n’a pas été aussi transcendant que face au Portugal, et Achraf Dari n’a pas réussi à hausser le curseur et semblait dans un premier mi-temps perdu au sein de la défense à cinq, mise en place par Walid Regragui.  

Une ouverture du score précoce

Sur l’ouverture du score, Jawad El Yamiq, chargé de cadrer Antoine Griezmann dans les 30 derniers mètres, a été piégé par l’appel contre appel du milieu français. En glissant, le défenseur marocain a laissé s’engouffrer le madrilène dans la surface de réparation. 

La suite fut une partie de billard avec un tir contré de Mbappé qui atterrit au second poteau dans les pieds de Théo Hernandez esseulé, qui trompe Yassine Bounou d’une reprise acrobatique (7’). Pas loin de s’interposer, Achraf Dari n’a pas été assez prompt pour contrer la tentative du latéral français.     

Assommés, les Marocains ont tenté de prendre le jeu en main pour inquiéter Hugo Lloris. Mais le portier français a été vigilant sur un tir de Azzedine Ounahi (10’) et l’occasion de Olivier Giroud a quelque peu refroidi les protégés de Walid Regragui, et a aussi mis en évidence les difficultés de Romain Saïss, qui était clairement diminué.

Le capitaine a été lobé par un ballon en profondeur et n’a pas pu rattraper Giroud, dont le tir s’est écrasé sur le montant droit de Yassine Bounou. Moins de cinq minutes plus tard, le défenseur central a jeté l’éponge. L’occasion pour Walid Regragui de reformer son milieu de terrain classique en lançant Selim Amallah dans la rencontre.   

Face à des Bleus en gestion, sérieux, concentrés et compacts, les Lions de l’Atlas se devaient de proposer davantage sur le plan offensif. Sauf que la justesse a manqué aux attaquants marocains dans le camp adverse. Les rares fois où ils se sont approchés de la surface de réparation des Bleus, ils se sont montrés trop approximatifs et ont laissé de l’espace à Kylian Mbappé dans l’autre sens. 

Comme à la 36’, lorsque la fusée Mbappé a pris de vitesse la défense marocaine. Repoussé par Yassine Bounou après le tir à ras de terre de l’attaquant parisien, le ballon retombe sur Olivier Giroud qui rate de peu le cadre. Hakim Ziyech et ses coéquipiers auraient pu recoller au score juste avant la mi-temps. Mais le magnifique retourné acrobatique de Jawad El Yamiq sur un corner botté par Hakim Ziyech, a été repoussé par le poteau droit de Hugo Lloris. 

Un état d’esprit irréprochable 

Au retour du vestiaire, plus entreprenants et plus justes dans leurs transmissions, les Marocains ont mis en danger à plusieurs reprises l’arrière garde des champions du Monde (52’, 53’, 58’), notamment sur des centres dangereux. 

L’entrée de Attiat Allah à la place de Noussair Mazraoui (blessé) a mis sous pression la défense française, avec les appels en diagonale du latéral dans le dos de Jules Koundé. Mais il y avait toujours un pied ou une cuisse pour repousser les tentatives des nationaux.  

Acculée dans ses 30 mètres tout le long du premier quart d’heure de la seconde mi-temps, l’équipe de France a fait parler sa science du tempo et a décidé de prendre son temps dans la construction des actions. Une façon de contenir des Marocains animés par un état d’esprit conquérant et irréprochable.

Les hommes de Walid Regragui ont eu quelques situations pour inquiéter Hugo Lloris et tenter de recoller au score, mais ils n’ont pas su les concrétiser. Les entrées successives de Abderrazak Hamed-Allah et Zakaria Aboukhlal n’ont pas été assez tranchantes pour changer le cours de la rencontre.  

Dans un état de fatigue avancé, les Lions de l’Atlas éprouvaient de plus en plus de difficultés face aux dribbles et accélérations de Kylian Mbappé. Après un slalom dans la surface de réparation de l’attaquant français, Randal Kolo Muani a poussé le ballon contré du Parisien au fond des filets de Yassine Bounou (79’).

En fin de rencontre, les jambes lourdes des protégés de Walid Regragui ne les ont pas empêchés de jeter leurs dernières forces dans la bataille, sous les encouragements massifs de leurs supporters. Un soutien inconditionnel qui sera capital, samedi 17 décembre à 16h, lors de la petite finale face à la Croatie. 

🙌 تحية حارة ومتبادلة بين لاعبي وجماهير 🇲🇦 المنتخب المغربي بعد الخروج البطولي من نصف نهائي #كاس_العالم_FIFA pic.twitter.com/O01KGBKtmJ

— FIFA.com - عربي (@fifacom_ar) December 14, 2022