Le 25 novembre, le groupe Aradei Capital tenait une conférence à la Bourse de Casablanca pour présenter ses résultats à fin septembre et revenir sur son augmentation de capital de 250 MDH réalisée au mois de novembre.

Concernant les résultats financiers du groupe au 30 septembre, le chiffre d’affaires affiche une progression de 15,6% à 351,2 MDH, portée principalement par l’amélioration du périmètre constant de la foncière, ainsi que par l’élargissement de ce dernier grâce à la nouvelle clinique d’El Jadida et l’OPCI Cleo-Pierre.

Les investissements du groupe sur la période atteignent 635 MDH, en légère baisse de 3,7%. "Elles incluent l’investissement initial de Aradei Capital lors de la prise de participation au sein de Akdital Immo pour près de 120 MMAD, les dépenses de développement par Akdital Immo pour 323 MMAD, et l’acquisition d’un foncier de 63.000 m² à Casablanca fin juillet dernier", explique le groupe. La GLA (surface louable, ndlr) atteint 447.000 m², en hausse de 14% par rapport au trimestre précédent, suite à la livraison de deux établissements de santé dans le cadre de la joint-venture avec Akdital Immo à Agadir et à Tanger.

L’endettement atteint 2.707 MDH, en hausse de 15% par rapport à fin 2021. Elle résulte principalement de l’émission de billets de trésorerie et du financement bancaire pour le développement de Akdital Immo.

In fine, les indicateurs financiers du groupe affichent un bon dynamisme et témoignent d’un développement organique dynamique. D’autant plus que le groupe est bien diversifié. Il opère dans de multiples régions, avec différents locataires et dans différents secteurs, garantissant des revenus diversifiés et à même de faire face aux éventuelles difficultés. Mais le groupe continue son développement et table sur une consolidation de ses piliers phares, les Retails Sela Park, et le secteur de la santé.

250 MDH d’augmentation de capital pour consolider le développement

La conférence a également été l’occasion de revenir sur la levée de fonds de 250 MDH. Idriss Bensmaïl, directeur général de Reim Partners, est revenu sur cette dernière étape. "Aradei Capital est une foncière de développement et dès septembre 2022, l’AG a validé une augmentation de capital de 500 MDH à réaliser sous trois ans. Nous avons décidé, au regard des besoins à venir sur l’année prochaine, de sortir pour une levée de 250 MDH. Aradei sera donc amenée à refaire des augmentations de capital en fonction des opportunités de développement qu’elle aura", explique-t-il.

Les résultats de cette augmentation de capital laissent entrevoir une souscription majoritairement effectuée par des institutionnels, ainsi que quelques personnes physiques. L’objectif de l’augmentation visera à financer les projets de développement du groupe, principalement sur ses relais porteurs. "Elle aidera à financer le développement du groupe, dont les établissements de santé avec Akdital Holding, et également sur le développement de la marque Sela Park. Des projets seront, je l’espère, annoncés dans les prochaines semaines", a indiqué le directeur général de Reim Partners.

Un nouveau plan de développement dans le pipe avec Akdital

Désormais, la santé pèse 13% de la surface GLA du groupe, après la livraison des différents établissements de santé suite à la joint-venture avec le groupe Akdital. Un plan d’investissement de 1 MMDH avait été mis en place pour le développement de sept cliniques dans différentes villes du Maroc.

Durant la conférence, le président-directeur général d’Aradei Capital, Nawfal Bendefa, a expliqué que "la cinquième unité sera ouverte dans les semaines à venir à Salé, et les deux autres à Khouribga et Kénitra viendront en 2023. Ensuite, nous aurons bouclé le plan agréé avec notre partenaire. En toute transparence, nous nous sommes donc réunis avec notre partenaire, et il y a une volonté de part et d’autre de créer un nouveau plan pour les deux années à venir. Nous espérons de bonnes nouvelles en ce sens très vite".

Dans les simulations de croissance du portefeuille du groupe, le secteur de la santé devrait, dans les années à venir, continuer à occuper entre 13% et 15%. "Quand les choses se passent bien, on continue. Aujourd’hui, le secteur de la santé représente 13% du bilan d’Aradei, en fonction de l’évolution du bilan de la foncière qui est en fort développement. Même en intégrant une partie du développement dans nos simulations, cela ne devrait pas dépasser les 15% car la foncière grossit aussi en parallèle", explique de son côté le directeur général de Reim Partners.

Le groupe est également revenu sur son rôle d’investisseur en OPCI via Cleo-Pierre SPI-RFA et a livré sa vision des premiers échos du PLF 2023 concernant cet outil d’investissement.

Une potentielle perte de vitesse globale dans les investissements en OPCI

Le PDG d’Aradei Capital considère qu’un ralentissement devrait se voir si le PLF 2023 est adopté tel quel. "La disposition qui a surpris le secteur concerne l’abattement fiscal. Premièrement, le fait d’appeler cela un abattement fiscal est illogique. Car il s’agit d’un mécanisme d’équivalence de l’IS entre la société anonyme (SA) et l’OPCI. C’est un cadre où l’IS d’une SA et l’IS appliqué à un OPCI sont équivalents, pour que la personne qui choisit entre l’un des deux outils n’ait pas la contrainte de l’IS qui est différent", explique Nawfal Bendefa.

Pour lui, un détournement des investisseurs pourrait s’observer au profit des sociétés anonymes. Pour le CEO d’Aradei, si le premier amendement portant l’abattement à 40% au lieu de 60% est une bonne nouvelle, il y a également une précision à apporter dans le cadre de l’accès au véhicule 'au grand public'. "Dans cet amendement, ils demandent un accès au véhicule d’investissement au grand public, alors qu’il n’y a aucun OPCI grand public sur la place aujourd’hui. Tous les OPCI sont des OPCI RFA (réservé aux investisseurs qualifiés, ndlr). Mais je reste positif sur le fait que cela soit réglé prochainement. L’OPCI est un outil de financement, et dans sa création, il y aura d'autres amendements à venir. D’ici 4 à 5 ans, nous aurons un outil OPCI qui fonctionnera pleinement et qui sera bon", conclut-il.