Drame de Melilia : les mis en cause comparaîtront les 4 et 13 juillet
Les évènements de Melilia ont donné lieu à l’ouverture de deux procès parallèles contre une soixantaine de mis en cause.

Drame de Melilia : les mis en cause comparaîtront les 4 et 13 juillet
Les évènements de Melilia ont donné lieu à l’ouverture de deux procès parallèles contre une soixantaine de mis en cause.
Le drame de Melilia devient une affaire judiciaire. Interpellés au moment des faits, une soixantaine de migrants ont été poursuivis en état de détention, en attendant leur jugement par les juridictions de Nador.
Les mis en cause ont été répartis en deux groupes.
Composé de 33 prévenus, le premier a été présenté le lundi 27 juin devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Nador, qui les a déférés le même jour devant les juges du fond. La première audience a débouché sur un renvoi au 4 juillet, à la demande de la défense, qui souhaitait mieux préparer le dossier.
Deux avocats assistent les prévenus qui bénéficient du soutien de la branche locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH-Nador).
Les détenus doivent répondre de multiples délits, tous en lien avec les évènements meurtriers du 24 juin, où des centaines de migrants irréguliers ont pris d’assaut le point de passage Barrio China et la clôture de Melilia.
Les chefs de poursuite sont les suivants : « accès illégal au Maroc », « rébellion », « dégradation d’objets destinés à l’utilité publique », « coups et blessures avec arme », « détention d’armes blanches dans des circonstances susceptibles de porter atteinte à l’ordre public et la sécurité des personnes », « outrage à des fonctionnaires publics et agents de la force publique à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions et violences à leur encontre », « attroupement armé dans l’espace public ». Les griefs portent également sur l’organisation « illégale de la sortie hors du territoire national ».
Ce dossier délictuel compte deux « victimes », selon les données disponibles sur Mahakim.ma, site géré par le ministère de la Justice.
Impliqué dans les mêmes évènements, le deuxième groupe compte également une trentaine d’accusés. Ces derniers seront jugés pour des faits « criminels ». Il est question de « bande criminelle en vue de faciliter la sortie du territoire national », de « séquestration d’agent public » et « d’incendie ».
Ces accusés ont été entendus lundi par le procureur général près la cour d’appel de Nador. Là aussi, le représentant du parquet n’a pas requis une instruction judiciaire, préférant déférer directement les concernés devant la Chambre criminelle. La première audience a été programmée au mercredi 13 juillet.
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