Le programme national 2020-2027 pour l’approvisionnement en eau potable sera adapté

Modification du programme d’eau potable et d’irrigation, programme d’urgence complémentaire, impact des dernières pluies, niveau des barrages… Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’eau, fait le point sur la situation des ressources en eau.

Le programme national 2020-2027 pour l’approvisionnement en eau potable sera adapté

Le 15 avril 2022 à 15h52

Modifié 15 avril 2022 à 17h15

Modification du programme d’eau potable et d’irrigation, programme d’urgence complémentaire, impact des dernières pluies, niveau des barrages… Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’eau, fait le point sur la situation des ressources en eau.

D’un coût estimé à 115,4 MMDH, le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) pour la période 2020-2027 fera l’objet de quelques changements. C’est ce qu’a annoncé Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’eau, le mardi 12 avril lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers.

Ce programme a été mis en place pour renforcer l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation dans le pays. Il comprendra une revue de la programmation des travaux de certains barrages, ainsi que l'intégration de nouveaux ouvrages, dont 15 sont en cours de construction.

Nizar Baraka a également annoncé l’inclusion, dans le programme PNAEPI, de toutes les phases du projet de liaison des bassins du Sebou, du Bouregreg, de l’Oum Er-Rbia et du Tensift.

De plus, le ministère prévoit d’accroître la capacité de production des usines de dessalement d’eau de mer du Grand Casablanca, de Safi et de Dakhla. Sans oublier l’intégration de nouveaux projets de dessalement d’eau de mer, à l’image de celui de l’Oriental.

Afin de faire face à la pénurie dans les bassins de la Moulouya, de l’Oum Er-Rbia et du Tensift, Nizar Baraka a mentionné un programme d’urgence pour la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable de ces bassins.

Le coût de ce programme est estimé à 2,42 MMDH, répartis comme suit :

- Bassin de la Moulouya : 1,3 MMDH

- Bassin d’Oum Er-Rbia : 202 MDH

- Bassin du Tensift : 522 MDH

Un programme d’urgence complémentaire sera également consacré à la sécurisation de l’approvisionnement en milieu rural, pour un montant de 1,1 MMDH.

La majorité des barrages sont déficitaires

Du 1er septembre 2021 au 11 avril 2022, Nizar Baraka a assuré que le Maroc avait enregistré des précipitations moyennes comprises entre 10,5 mm et 271 mm. Les précipitations les plus élevées (681 mm) ont été enregistrées dans le bassin du Loukkos.

Par rapport à la moyenne des précipitations sur la même période en 2021, le département de l’Eau a observé un déficit compris entre 9% et 49% dans les bassins de Guir-Ziz-Rhéris, Draa-Oued Noun, Sebou, Loukkos, Bouregreg, Chaouia, Oum Er-Rbia et Tensift.

Le déficit mesuré dans les bassins de Souss-Massa, Moulouya et Sakia El Hamra-Oued Eddahab est compris entre 50% et 65%.

Le ministre de l’Equipement et de l’eau a indiqué que les bassins du Sebou et du Loukkos contiennent 51% des ressources en eau du pays, alors que leur surface ne dépasse pas 7% de la surface de l’ensemble des bassins hydrauliques. Les 93% de la surface restante contiennent 49% des ressources.

Les dernières pluies bénéfiques pour les semis du printemps

Les précipitations des mois de mars et d’avril ont eu des effets bénéfiques "sur le développement de la campagne agricole actuelle, sur les pâturages, les forêts et les arbres fruitiers, ainsi que sur les semis de printemps", a poursuivi Nizar Baraka.

Le volume des précipitations enregistrées entre le 1er mars et le 11 avril est en baisse de 86%, par rapport à la même période l’an dernier. De l’ordre de 556 Mm3, ce volume se répartit entre les barrages comme suit :

Barrage Al Wahda (71 Mm3), barrage Al Masirah (57 Mm3), barrage Al Hansali (50 Mm3), barrage Bin El Ouidane (47 Mm3), barrage Mohammed V (38 Mm3), barrage Allal El Fassi (30 Mm3), barrage S.B. Abdellah (26 Mm3), barrage Yacoub El Mansour (26 Mm3) et barrage de Wadi Al-Makhazin (21 Mm3).

Le remplissage des barrages Smir, Tanger Med, Nakhla et Bouhouda est optimal (100%).

En conclusion, Nizar Baraka a fait savoir que, dans le cadre du Plan national de l’eau 2050, plusieurs mesures seraient mises en place pour améliorer l’approvisionnement en eau. Parmi elles, l’extension du réseau des systèmes d’eau à travers des projets de liaison des bassins versants.

Le dessalement d’eau de mer sera développé pour atteindre une capacité de production d’un milliard de m3/an. Le ministère de tutelle envisage également de réduire le taux de sédimentation des barrages de 10% à 20% grâce à la préparation de bassins versants.

Enfin, Nizar Baraka souhaite préserver les eaux souterraines en réduisant de 50% l’exploitation des eaux souterraines d’ici 2030.

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