En l’absence de registre de donneurs de cellules souches hématopoïétiques (CSH), à ce jour, la greffe CSH ne peut se faire que pour les patients ayant un donneur génétiquement compatible, indique le ministère de la Santé et de la protection sociale dans un communiqué.

En cas d’allogreffe, un donneur géno-identique est ainsi toujours recherché en première intention. Ce dernier est le plus souvent membre de la fratrie, précise la même source.

Cet obstacle est désormais dépassé au Maroc puisqu’une allogreffe haplo-identique, réalisée à travers un donneur familial, à moitié compatible avec le patient, vient d’être réussie. Il s’agit de la première opération du genre au Maroc.

Réalisée le 8 mars par le service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de l’hôpital des enfants, relevant du CHU Ibn Sina de Rabat, l’allogreffe a profité à une enfant atteinte de déficit immunitaire, la donneuse étant sa mère.

Initiée en 2018, la première allogreffe au Maroc a été réalisée auprès d’un patient atteint de déficit immunitaire. Elle a ensuite été arrêtée en raison de la lourdeur des procédures juridiques et de la non-disponibilité au Maroc de certains médicaments essentiels à l’opération.

En 2020, le service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique a repris cette intervention chirurgicale grâce à la direction du CHU Ibn Sina, qui l’a inscrite dans ses priorités, et au soutien des partenaires, notamment la Fondation Lalla Salma de lutte contre le cancer et les associations Avenir et Espoir.

A ce jour, le service a réalisé 7 allogreffes de moelle au profit de quatre patients porteurs d’une aplasie médullaire, d’un cas de leucémie myéloïde aiguë et de deux patients porteurs d’un déficit immunitaire combiné sévère. Le CHU Ibn Sina reste actuellement le seul établissement public à offrir ce type de prestations.

(Avec MAP)