CDG Capital anticipe une stabilité de la courbe des taux en 2022
A la lumière du contexte tendu à l’international, conjugué à la menace de la sécheresse et le risque inflationniste au Maroc, CDG Capital Insight partage, dans un rapport, sa lecture actuelle des perspectives macro-économiques et taux pour l’année 2022.
La lecture de CDG Capital est livrée avec une vigilance particulière pour les prochaines semaines et mois, qui devraient éclairer davantage la vision sur les changements futurs et leurs implications sur le plan national.
Les économistes prévoient une stabilisation du cadre monétaire et une pression sur les marchés des taux.
Plus en détails, le marché interbancaire demeure en équilibre grâce à la politique monétaire accommodante de Bank Al-Maghrib qui devrait garder sa stratégie d’implémentation du besoin de liquidité bancaire principalement à travers les instruments à long terme (prêts garantis à long terme et pensions livrées à long terme) et continuer à satisfaire la totalité de la demande des banques lors des appels d’offre à 7 jours.
Il est souligné que la transmission de la politique monétaire de Bank Al-Maghrib reste incomplète comme l’illustre aussi bien l’évolution des taux débiteurs que la faible reprise des crédits aux entreprises non financières.
CDG estime que face à l’augmentation prévue de l’inflation en 2022, une hausse des taux par Bank Al-Maghrib ne devrait pas éviter ce dérapage à la hausse qui pourrait se limiter à l’année 2022.
« Nous pensons que le cadre monétaire devrait rester stable en 2022 avec un taux directeur à 1,50% », anticipent les économistes.
Dans ce contexte, le besoin prévisionnel du Trésor devrait être historiquement élevé en 2022. Les tombées prévues sont en hausse importante de 17 MMDH. Ce besoin sera atténué par le recours aux opérations d’échanges. Il sera également en partie financé par d’autres ressources que les BDT (une sortie de 40 MMDH prévue en 2022).
Un recours important au financement extérieur est anticipé
Le Trésor devrait avoir un recours important au financement extérieur à hauteur de 40 MMDH.
En face, les conditions de financement à l’international sont devenues plus rigides avec des perspectives défavorables compte tenu de l’amorce imminente d’un cycle de taux haussiers aux États-Unis et la fin des politiques monétaires expansionnistes dans plusieurs pays développés.
S’ajoute à cela la dégradation de certains équilibres des finances publiques, notamment le niveau du déficit et le taux d’endettement en % du PIB, notamment en monnaie étrangère pour le cas du Maroc. Cette situation devrait induire un appétit moindre des investisseurs internationaux pour de la dette des pays émergents et en développement.
Les segments MLT de la courbe devraient connaître une légère pression
En dépit de la légère hausse des taux enregistrée sur le marché intérieur au cours des premiers mois de l’année 2021, les taux demeurent à des niveaux historiquement bas.
CDG Capital table sur une stabilité de la courbe des taux en 2022 avec une légère pression à la hausse sur les segments moyen et long terme.
Ce scénario tient compte du cadre monétaire qui doit rester stable ; du besoin du Trésor qui devrait demeurer maîtrisé ; de la demande des opérateurs qui devrait augmenter et de l’exécution partielle du programme de financement à l’international.
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