Ryan Mmaee : “au Cameroun, nous allons tout donner”

Ryan Mmaee est un jeune talent sur lequel beaucoup d’espoirs sont fondés pour porter l’attaque des Lions de l’Atlas, qui disputeront la CAN 2021 au Cameroun dans moins de trois semaines.

Ryan Mmaee : “au Cameroun, nous allons tout donner”

Le 23 décembre 2021 à 14h16

Modifié 23 décembre 2021 à 23h17

Ryan Mmaee est un jeune talent sur lequel beaucoup d’espoirs sont fondés pour porter l’attaque des Lions de l’Atlas, qui disputeront la CAN 2021 au Cameroun dans moins de trois semaines.

Bien qu’il évolue dans un championnat moins huppé, Ryan Mmaee a tout de même été l’auteur de quatre buts et de quatre passes décisives lors des six dernières rencontres de l’équipe nationale.

Il a rapidement impressionné les spécialistes et les supporters marocains par ses nombreuses qualités, notamment sa rapidité et son sang-froid devant les cages. Beaucoup d’espoirs sont fondés sur lui pour porter l’attaque des Lions de l’Atlas, qui disputeront la CAN 2021 au Cameroun dans moins de trois semaines.

Pour sa première interview accordée à un média marocain, le pensionnaire du club hongrois du Ferencváros TC a accepté volontiers de répondre à nos questions. Il s’est exprimé sur plusieurs sujets, dont son retour en sélection, sa relation avec les joueurs, particulièrement avec Ayoub El Kaâbi, et les objectifs qu’il souhaite atteindre avec ses coéquipiers.

Médias24 : Vous avez fait vos débuts en sélection sous la houlette de Hervé Renard lors du match amical contre l’Albanie en août 2016, et vous y êtes retourné en septembre dernier à l’occasion des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022, après avoir réalisé des prestations remarquables en club. Comment le contact s’est-il fait avec le coach Vahid Halilhodzic ? 

Ryan Mmaee : Je pense qu’il me suivait depuis un bon moment déjà. Quand Samy (Mmaee, ndlr) allait en sélection, il lui posait souvent des questions sur moi. D’autre part, le contact s’est fait à travers ses adjoints, Mustapha Hadji et Stéphane Gilli, pour que je rejoigne à nouveau la sélection.

- Est-ce que vous vous attendiez à ce qu’il vous titularise dans toutes les rencontres de cette phase de qualification pour le Mondial qatari ?

- Je ne m'y attendais pas forcément. Mais mentalement et physiquement, je m’étais préparé à débuter en tant que titulaire.

- Cela fait plusieurs années, en équipe nationale, qu’un attaquant n’a pas marqué un doublé dans deux matchs officiels consécutifs. Vous y êtes parvenu. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

- Sincèrement, je ne prête pas attention à ces détails. Le plus important, c’est que j’étais concentré à aider l’équipe pour qu’elle puisse remporter ces rencontres, qui étaient importantes. C’est ce que nous avons fait et j’en suis très content.

- À quel poste et avec quelle tactique vous sentez-vous le plus performant ?

- J’ai joué tout seul devant, mais également à deux, surtout lorsque j’étais encore au Standard de Liège. C’est vrai que j’ai toujours aimé évoluer à deux en pointe, parce que ça me permet de décrocher davantage, tout en ayant un autre joueur à mes côtés pour me soutenir. En revanche, si je dois jouer tout seul sur le front de l’attaque, je saurai comment répondre présent. J’ajoute juste qu’en club, on joue en 4-2-3-1, et en équipe nationale, en 4-4-2. Les deux me conviennent très bien.

- Avec l’absence de Youssef En-Nseyri, vous avez joué à quatre reprises en attaque aux côtés d’Ayoub El Kaabi, qui s’est également montré décisif. Vous avez une bonne entente avec lui ?

- C’est facile de jouer avec un joueur comme Ayoub. C’est un bosseur. Il fait énormément d’efforts pour l’équipe, autant sur le plan offensif que défensif. Je trouve que sur le plan offensif, il est très disponible et fait beaucoup d’appels. Ça libère ainsi beaucoup d’espaces pour les autres joueurs. J’aime beaucoup jouer avec lui.

- Parlez-nous de votre relation avec les autres éléments.

- Quand je suis retourné en sélection, la chose qui m'a le plus surpris, c'est l’ambiance qui est vraiment au top. Tout le monde communique avec tout le monde, que ce soit en arabe, en français, en anglais, et même en néerlandais. Il y a une bonne entente entre tous les joueurs et ça se ressent sur le terrain.

- Avez-vous des affinités avec certains d’entre eux ?

- Je m’entends bien avec tout le monde. Il faut savoir que je parle trois langues : le français, l’anglais et le néerlandais. J’ai un bon feeling avec tous les joueurs.

- Qu'est-ce que vous ressentez par rapport au fait de jouer avec votre grand frère Samy en sélection marocaine ? 

- Pour nous deux, c’était une grande fierté de pouvoir représenter ensemble l’équipe nationale du Maroc. On en parlait déjà quand nous étions petits. C’était un rêve qui est désormais réalité. On dit Al Hamdouli'Allah pour ça tous les jours. Notre mère en est aussi très contente.

- Vous vous apprêtez à disputer avec les Lions de l’Atlas votre première CAN. Cette plus grande compétition continentale se déroulera au Cameroun, pays dont votre père est originaire. Comment allez-vous l’appréhender ?

- Personnellement, je n’y suis jamais allé. Après, on verra comment les choses se passeront. Je me suis fixé des objectifs avec l’équipe ; nous allons tout donner là-bas. On va prendre match par match et essayer d'aller le plus loin possible Inch’Allah.

- Le Maroc n'a plus atteint le dernier carré d’une CAN depuis 2004. Avec vos coéquipiers, vous sentez-vous prêts, en 2022, à gérer la pression d'une telle compétition en sachant l'exigence des fans, des médias marocains et du président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, qui veulent le titre ?

- Évidemment, on peut y prétendre. On sait qu’il y a beaucoup de soutien et d’attente de la part de tout le monde. J’estime qu’on a l’équipe qu’il faut pour faire un bon résultat, et pourquoi pas, aller chercher le titre.

- Vous allez affronter de grands noms africains, et ce dès la phase de groupes...

- Tout ce que je peux garantir, c’est qu’on va se donner à fond dans chaque match pour aller le plus loin possible ; je n’ai aucun doute là-dessus. On s’est fixé des buts à atteindre. On s’est préparé à cette compétition depuis des mois. Maintenant, les objectifs sont très clairs pour chacun d’entre nous. Je n’ai aucun doute sur le fait que tout le monde va se donner à 100%.

- En club, vous jouez avec Aïssa Laïdouni, un international tunisien qui est également titulaire indiscutable chez les Aigles de Carthage. N’avez-vous pas discuté de l’idée de vous retrouver tous les deux face-à-face dans cette coupe, chacun avec sa sélection nationale ?

- Oui, bien sûr. Je l’ai aussi chambré sur le fait qu’on les a dépassés récemment au classement FIFA. On en parle entre nous quand l’occasion se présente et on en rigole parfois. Il m’a promis qu’ils allaient tout faire pour repasser devant nous (sourire).

- Cela fait maintenant six ans que vous êtes devenu joueur professionnel. Vous avez évolué dans quatre championnats différents, à savoir la Jupiler Pro League (D1 belge), la Superliga (D1 danoise), la Panchypriote Cyta (D1 chypriote) et l’OTP Liga (D1 hongroise). Vous avez également disputé les coupes locales, la phase qualificative à la Ligue des champions et la Ligue Europa. Constatez-vous une réelle différence entre le football européen et africain ?

- Évidemment, tous les joueurs le savent et le ressentent. Le football africain est basé sur un jeu plus libre tactiquement, assez direct et très athlétique avec beaucoup de duels. En plus, les pelouses en Afrique ne sont pas toutes praticables. Techniquement, il faut donc fournir plus d’efforts. Il faut aussi être solide et répondre présent physiquement.

- Avant de clôturer cette interview, on aimerait savoir de quelle ville du Maroc est originaire votre mère. Est-ce que vous parlez un peu l’arabe marocain (darija) ?

- Ma mère est originaire de la ville d’Al Hoceïma, elle parle l’amazigh. Concernant l’arabe marocain, je comprends quelques mots, mais malheureusement je ne m’exprime pas dans cette langue.

- Un dernier mot aux supporters marocains, dont une grande majorité suit de très près vos performances avec le Fradi.

- Je tiens à les remercier pour leur soutien au quotidien. On aura toujours besoin de leur soutien pour réaliser de grandes choses ensemble. Dima Dima Maroc !

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