Les masques, nouvelle source de pollution plastique sur les plages au Maroc
Une étude émanant de la Faculté des sciences de l'Université Abdelmalek Essaadi, à Tétouan, relève que cinq plages de la Méditerranée marocaine ont été polluées par des masques anti-Covid. Les densités étaient particulièrement élevées pendant la saison estivale.
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Imane Boujnane
Le 13 décembre 2021 à 18h33
Modifié 13 décembre 2021 à 18h35Une étude émanant de la Faculté des sciences de l'Université Abdelmalek Essaadi, à Tétouan, relève que cinq plages de la Méditerranée marocaine ont été polluées par des masques anti-Covid. Les densités étaient particulièrement élevées pendant la saison estivale.
"Pendant la pandémie de Covid-19, les masques faciaux sont devenus un type courant de déchets envahissant de nombreux environnements différents, y compris les plages touristiques. Cependant, la présence de masques de protection contre le virus du Covid-19 sur les plages menace le milieu marin avec une nouvelle forme de pollution plastique", déplore l'étude, réalisée par des doctorants du département de biologie au sein de la Faculté des sciences de l'Université Abdelmalek Essaadi, à Tétouan.
Les auteurs de cette étude ont suivi l'occurrence et la densité de masques faciaux sur cinq plages longeant la Méditerranée marocaine (Fnideq, M'diq, Martil, Azla et Kaa Asrasse) pendant cinq mois. Au total, 16 campagnes d'échantillonnage ont été réalisées entre février et juin 2021.
Un total de 321 masques a été comptabilisé sur les cinq plages, dont 96% étaient jetables, c'est-à-dire voués à une utilisation unique.
Les plages touristiques offrant des services récréatifs étaient les plus polluées. Cela est lié à l'afflux important de baigneurs sur les plages urbaines (Fnideq, M'diq et Martil) par rapport aux plages de villégiature (Azla, Kaa Asrasse).
C'est sur la plage de Martil que l'on retrouve le plus grand nombre d'articles (105), suivie par la plage de Fnideq (99), M'diq (54 ), Azla (39) et Kaa Asrasse (24).
Au cours des cinq mois de l'étude, la densité des masques faciaux variait d'une enquête à l'autre : 23% du nombre total de masques ont été trouvés lors des trois enquêtes menées en février. Un faible nombre de masques faciaux a été enregistré pendant la période d'avril à mai, qui correspond au mois de Ramadan. La densité maximale de masques jetés a été relevée au cours du mois de juin (41 %), ce qui est probablement dû à un nombre plus élevé de visiteurs lors de la période estivale.
"Il est à noter que ces plages sont nettoyées par la municipalité tous les jours pendant la saison estivale", précisent les auteurs de l'étude. Les différences notables dans les densités de masques faciaux entre les cinq mois peuvent être attribuées au nombre de personnes visitant les plages étudiées.
"Compte tenu du grand nombre de masques introduits sur ces plages, nous émettons l'hypothèse que la pollution microplastique pourrait augmenter drastiquement en Méditerranée marocaine dans les années à venir. Des efforts importants sont nécessaires pour réduire ce type de déchets", concluent les auteurs de l'étude. Ils signalent que la présence de ces masques sur les plages constitue une menace d'enchevêtrement pour les oiseaux marins, entre autres.
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