Cosumar : CFG Bank change sa recommandation sur le titre d’‘acheter’ à ‘conserver’

| Le 14/9/2021 à 18:45
Pas de mauvaises surprises pour Cosumar au premier semestre 2021. Le groupe affiche des performances globalement en ligne avec les estimations de CFG Bank. Les ventes locales affichent une progression de 5,7% par rapport au premier semestre 2020. La production locale a cependant diminué plus que prévue à cause de la météorologie. Une légère baisse des marges est attendue cette année et la marge de raffinage à l’export est à surveiller.

Dans une note diffusée le 13 septembre, CFG Bank a réagi aux résultats de Cosumar au premier semestre 2021.

Le groupe a vu ses indicateurs se bonifier sur la période en affichant un chiffre d’affaires en légère hausse de 2,9% par rapport au premier semestre 2020 à 4 382 millions de dirhams. Auparavant recommandé à l’achat, le titre est désormais recommandé à la conservation dans les portefeuilles. Une croissance de 13% du titre est attendue à 318 dirhams contre 280,75 dirhams à l’ouverture de la séance du 14 septembre.

Source : medias24.com

Au premier semestre 2021, le groupe a vu son chiffre d’affaires progresser notamment grâce à une amélioration de la consommation nationale de sucre. « Comme prévu, le groupe a bénéficié de la reprise des volumes de ventes domestiques (+5,7% par rapport au S1-2020). En effet, sur le S1-2020 les ventes locales avaient souffert du confinement et autres sanitaires restrictions mises en place pour contenir la propagation du virus » explique la société de recherche.

CFG Bank note également une amélioration des marges sur la période, passant de 21,4% au premier semestre 2020 à 22,3% sur les six premiers mois de l’année. L’EBITDA s’affiche sur la période à 976 millions de dirhams. Néanmoins, le groupe a présenté une production sucrière locale en baisse.

Une production plus faible que prévue

Au premier semestre, la production locale de Cosumar a en effet accusé une baisse de 26% par rapport à la même période l’an dernier à 388 Kt, notamment à cause des effets climatiques. Cette baisse, qui était prévue, est néanmoins supérieure à celle anticipée dans les prévisions de CFG Bank.

Elle impactera notamment le taux d’autosuffisance du groupe. Il s’agit de la quote-part du sucre produite à partir des plantes sucrières. « Sur la base de nos anciennes prévisions, la production aurait dû atteindre 430 KT en 2021, ce qui implique un taux d'autosuffisance de 36,6 %. Sur la base du communiqué de presse, les locaux la production n'était que de 388 KT en 2021 ce qui implique un taux d'autosuffisance de seulement 33,1% » souligne la société de recherche. CFG Bank rappelle que le niveau de production de sucre depuis des plantations locales n’a jamais atteint un niveau aussi bas depuis 2013.

Cela a son importance notamment à travers le fait que le sucre extrait des plantations locales génère plus de valeur ajoutée que le sucre blanc issu du raffinage du sucre brut importé. Cela impactera ainsi les marges sur l’année entière. « D'où la baisse attendue de la marge d’EBITDA sur l’année, passant de 15,3% en 2020 à 14,9% en 2021 » précise la société de recherche.

La crainte sur la réduction des marges de raffinage à l’export

Malgré les bonnes performances du groupe sur les six premiers mois de l’année, une crainte pèse quant à la tenue de la marge de raffinage cette année.

Au premier semestre, elles se sont dégradées alors que la société de recherche tablait sur une stabilité de la marge de raffinage. « Basé sur les chiffres de l’Office des Changes, le prix de la tonne exportée par Cosumar a diminué de 6% sur le S1-2021 par rapport à S1-2020, alors que le prix du sucre brut non raffiné a augmenté de 2% » explique CFG Bank. Cette marge correspond à la différence de prix entre le prix du sucre brut sur le marché de New-York et le prix du sucre raffiné sur le marché de Londres. Cela est déterminé par l’offre et la demande au niveau international. Contacté notre analyste nous explique « il est essentiel de monitorer cette composante car si la marge de raffinage continue de se dégrader sur les mois à venir, cela pourrait avoir un impact sur les marges et la rentabilité ».

« Désormais, sur la base de nos prévisions, la marge de raffinage de cosumar sur les exportation que le white spread de Cosumar sur les exportations baisse en glissement annuel de 673 dirhams/T au S1-2020 à 426 dirhams/T au S1-2021 » explique la société de recherche.

Néanmoins, le groupe bénéficie de plusieurs facteurs encourageants concernant ses performances futures.

Une forte résilience du groupe

Le marché marocain du sucre est par nature défensif. Le groupe a d’ailleurs bien résisté à la crise induite par la pandémie en 2020. « En effet, la consommation de sucre au Maroc est relativement prévisible et résilient. Consommé principalement dans le thé à la menthe, le sucre est à la fois un aliment de base essentiel et sensible au Maroc car il est l'une des sources les plus importantes de nutriments pour les ménages modestes » explique la société de recherche.

De plus, l’un des principaux relais de croissance du groupe, la raffinerie saoudienne de Durrah, a positivement impacté la valeur des capitaux propres du groupe. Selon CFG Bank, « cet avantage n'a pas encore été évalué par le marché ». Le groupe peut également capitaliser sur la solidité de son bilan et saisir des opportunités de croissance au Maroc et sur le marché africain.

Il est également à noter que le groupe a de nouveau amélioré la performance de son outil industriel ce qui est une des composantes de l’amélioration du taux de transformation, permettant une meilleure performance des marges et du rendement.

 

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